Les demandes ne manquent pas
« Nous nous trouvons à un moment charnière. Suite à la montée du e-commerce, de nombreuses chaînes et magasins disparaîtront. De plus il faut tenir compte du changement de comportement du consommateur. Nous avons à faire au vieillissement de la population, mais les jeunes eux aussi abordent la vie différemment. Songez par exemple aux initiatives cradle-to-cradle. La tendance à la croissance permanente s’en trouve réduite », estime Jo Vanmeirhaerghe, secrétaire général du Retail Forum Belgium.
Vanmeirhaeghe : « A en croire les spécialistes, comme Cor Moolenaar, nous nous dirigeons vers une véritable coupe rase dans le paysage du retail. A l’avenir nous devons nous attendre à un taux d’inoccupation important des espaces commerciaux. La question cruciale est de savoir quels seront les magasins qui subsisteront ? Qui fera partie des 80% de survivants dans le scénario optimiste ou des 60% dans les pronostics plus pessimistes ? »
« Quels seront ces magasins survivants ? Les grands ou les petits ? Les points de vente qui misent sur le vécu en magasin ou non ? Les magasins qui prévoient un espace destiné au retrait de marchandises commandées via internet ? Les chaînes comme AS Adventure vont-elles encore présenter des articles volumineux dans leurs points de vente ?
Une nouvelle vague de règlementation en perspective
Vanmeirhaeghe évoque également la régionalisation de la règlementation en matière d’immobilier commercial, qui n’augure rien de bon.
« En Flandre l’on constate que les autorités de plus en plus ont tendance à vouloir règlementer les choses, ce qui limite la liberté des chaînes de magasins dans le choix de leur lieu d’implantation. Ceci entrave l’innovation et risque de freiner le développement organique du secteur. »
La mer s’annonce houleuse, mais le navire tient bon
« Entre temps le secteur du retail garde son calme. Chacun s’attend à des changements, mais personne ne bouge. La mer s’annonce houleuse, mais le navire tient bon. L’on s’accroche aux chiffres, qui pour l’instant sont encore relativement satisfaisants. »
« Le congrès immobilier tombe donc à point nommé. Il est grand temps de réagir, avant qu’il ne soit trop tard. Vers où les retailers souhaitent-ils se diriger et comment les bureaux d’études et les propriétaires de magasins perçoivent-ils les choses ? Des questions auxquelles tentera de répondre le congrès », conclut Vanmeirhaeghe.
Vanmeirhaeghe interviendra en tant que modérateur lors du Real Estate Congress du 20 mars à The Retail House à Anvers. Vous souhaitez participer au congrès ? Ne tardez pas à vous inscrire, car le congrès affiche presque complet !
Traduction : Marie-Noëlle Masure