Dans les années à venir le CEO de Delhaize Frans Muller aura pour mission de mener à bien l’intégration entre Ahold et Delhaize. En quoi cela consistera-t-il ? Lors du prochain RetailDetail Congress il nous exposera sa vision des choses.
Une stratégie claire
Lorsque Frans Muller a pris les commandes du Groupe Delhaize en novembre 2013, les attentes étaient élevées. Deux ans et demi plus tard le secteur du retail alimentaire a été fortement chamboulé et nous assistons à la naissance d’un nouveau groupe retail, occupant une solide position tant dans l’Est des Etats-Unis qu’au Benelux.
La stratégie de la nouvelle entité fusionnée Ahold Delhaize est claire, déclarait le CEO récemment lors d’une assemblée extraordinaire des actionnaires chez Delhaize. Le groupe occupe une position de leader sur chaque marché et est actif essentiellement dans le segment des supermarchés. Ahold Delhaize cherche à étendre ses concepts de proximité et à renforcer sa position dans le domaine du e-commerce et de l’omni-canal.
« Le magasin est aussi un lieu de rencontre »
Si les supermarchés restent la principale formule au sein du nouveau groupe fusionné Ahold Delhaize, à quoi devra ressembler le supermarché du futur, selon Frans Muller ? Il devra consacrer une attention particulière au frais et devra être situé de préférence le plus près possible des clients, expliquait le CEO l’an dernier dans le Magazine RetailDetail.
Le magasin a également une fonction sociale. On s’y rend non seulement pour faire ses courses, mais c’est aussi un lieu de rencontre : « Une population vieillissante où la communication digitale a pris le pas sur le contact personnel, a besoin d’un tel lieu de rencontre, où l’on peut se laisser inspirer par des produits frais et nouveaux. Et il va de soi qu’ un tel magasin doit être durable au niveau des processus et de l’offre. »
« La vente en ligne d’alimentation est complexe »
L’un des facteurs distinctifs de l’entité fusionnée Ahold Delhaize sera l’expertise digitale ? Frans Muller estime-t-il que les ventes en ligne de produits alimentaires ont un avenir ?
« En tant que retailer il faut faire des choix. La vente de produits alimentaires en ligne est complexe et le dernier kilomètre jusqu’au client est très coûteux. Soit vous devez trouver des clients disposés à payer ces frais, soit vous devez accepter de plus faibles marges. Une autre option consiste à aborder les choses de manière plus globale et de considérer le côté hybride du client qui non seulement commande en ligne, mais vient également faire ses achats en magasin. »
Le supermarché physique reste important
« Pour l’instant les marges générées par l’e-commerce dans le food restent inférieures à celles du retail alimentaire physique. En tant que retailer il faut donc se poser la question de savoir comment gérer tout cela, d’autant plus si vous voulez livrer toutes les commandes à domicile », précise Muller.
Les points de retrait – comme les Drives français – sont-ils une solution ? « Nous avons un service click & collect, mais avec un assortiment renforcé tant dans le frais que dans le non-périssable, je pense que nous pouvons convaincre bon nombre de clients de continuer à se rendre dans nos supermarchés. Nous avons un excellent réseau, avec des magasins bien situés par rapport à la concurrence. »
Frans Muller prendra la parole au RetailDetail Congress le jeudi 28 avril à Willebroek. Vous souhaitez assister à cet événement ? Consultez notre site retaildetail.be/events pour réserver votre place et pour de plus amples informations.