Malgré un chiffre d’affaires en hausse, l’e-tailer allemand Zalando a vu sa perte atteindre 55,7 millions d’euros au troisième trimestre. En cause ? L’été persistant et les nombreux retours.
Persistance de l’été, hausse des coûts
Ces résultats décevants étaient attendus puisqu’en septembre l’entreprise avait lancé un avertissement sur bénéfice. Le chiffre d’affaires au troisième trimestre a beau avoir progressé de 12% à 1,2 milliard d’euros, il reste néanmoins en-deçà des attentes des analystes qui prévoyaient 1,4 milliard d’euros. En outre l’e-commerçant n’est pas parvenu à générer du bénéfice et a essuyé une perte de 55,7 millions d’euros.
Selon Zalando le principal responsable de ces faibles résultats est l’été, long et chaud, qui a incité les consommateurs à postposer l’achat de vêtements d’hiver, d’où une baisse de la demande. En outre, les nombreux retours lui ont coûté beaucoup d’argent : pour le consommateur les retours sont gratuits, tandis que pour Zalando ils occasionnent des coûts élevés. Environ la moitié de tous les acticles achetés est renvoyé et ensuite remis en vente, mais suite à un mauvais traitement bon nombre de produits retournés n’ont pu être récupérés.
La marge bénéficiaire a également été affectée par la baisse du prix de vente moyen. Au troisième trimestre le montant moyen d’une commande s’est élevé à 57,5 euros, contre 62 euros durant la même période un an plus tôt (-7%). Par contre le nombre de visiteurs (728,7 millions, +18%), le nombre de clients actifs (25,1 millions, +13%) et le nombre de commandes (27,7 millions, +23%) ont fortement augmenté.
Perspectives
Malgré ces mauvaises performances, Zalando rest optimiste : pour le quatrième trimestre l’e-tailer s’attend à de solides résultats et pour l’ensemble de l’année il continue de tabler sur une croissance du chiffre d’affaires de 20 à 25% et sur un résultats d’exploitation (EBIT) compris entre 150 et 190 millions d’euros. Par ailleurs le co-CEO Rubin Ritter a confirmé son objectif pour 2020, à savoir doubler le chiffre d’affaires pour atteindre 10 milliards d’euros.