La chaîne de mercerie et d’accessoires de mode Veritas a été rachetée par la société d’investissement anversoise CIM Capital. Sous la direction de son nouveau propriétaire l’enseigne va procéder à un plan de relance. Au niveau opérationnel rien ne change pour l’instant.
Sortie de tous les actionnaires
La chaîne de magasins Veritas, en difficulté depuis un certain temps déjà, semble avoir trouvé son sauveteur : l’enseigne a été rachetée par CIM Capital, la société d’investissement de Mark Van Hool, descendant du fabricant de bus du même nom. CIM Capital, ainsi que deux autres co-investisseurs, dont les noms n’ont pas été dévoilés, reprennent toutes les actions. Cela signifie donc que tant l’investisseur Indufin que les actionnaires restants de la famille fondatrice sortent du capital de l’entreprise. Selon le journal De Tijd, deux autres candidats-repreneurs, l’un français l’autre anglosaxon, convoitaient Veritas. Finalement l’enseigne restera donc en mains belges.
La reprise est liée à la restructuration de la dette de Veritas. La chaîne est parvenue à un accord avec ses créanciers, bien que Belfius, ING, KBC et le groupe d’investissement ouest-flandrien Mezzanine Partners subiront une perte suite à cet arrangement, écrit De Tijd. Afin d’arriver à un accord, le retailer a en effet entamé une procédure de réorganisation juridique auprès du Tribunal de l’Entreprise : durant la période à venir la chaîne va procéder à un plan de relance lui permettant de réorganiser l’entreprise sous protection juridique et de se débarrasser d’une partie de ses dettes.
Relance « avec une dette viable »
L’an dernier l’endettement de la société faîtière Verifin s’est élevé à près de 61 millions d’euros, auquel s’est ajoutée une dévaluation de 20 millions d’euros suite à des chiffres annuels décevants. La perte nette a atteint 26,4 millions d’euros, malgré un chiffre d’affaires stable.
La reprise n’aurait donc pu avoir lieu sans cette restructuration de la dette, indique le communiqué de presse. Pour les 750 collaborateurs et 121 magasins la procédure de réorganisation ne devrait « pas avoir d’impact direct », promet le management. En outre CIM Capital va injecter de nouveaux moyens financiers dans l’entreprise : « Durant la période de réorganisation juridique le groupe Veritas honorera toutes ses obligations. La procédure offre la meilleure garantie d’une relance avec une dette viable et l’injection de nouveau capital », précise la chaîne.