Le fabricant de lingerie Van de Velde et quelques autres acteurs du secteur ont émis une offre de rachat sur le dentellier français Noyon, en difficultés financières. Le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer va maintenant se pencher sur l’offre.
La famille Noyon reléguée à l’arrière-plan
Il est fort probable que l’offre de rachat soit acceptée : d’une part parce que l’offre du groupe Van de Velde est la seule à avoir été présentée et d’autre part parce que l’offre bénéficie du soutien du conseil d’entreprise de Noyon et du procureur.
Les difficultés financières de Noyon ne datent pas d’hier : en 2008 le fabricant de dentelles avait déjà été placé en redressement judiciaire, mais il avait pu ensuite poursuivre ses activités. Entre-temps le chiffre d’affaires n’a cessé de baisser et les dettes se sont accumulées. Sur un chiffre d’affaires de 13,5 millions d’euros en 2016, Noyon aurait une dette de 7 millions d’euros. Il y a deux ans le chiffre d’affaires s’élevait encore à 18,3 millions d’euros. En septembre 2016 l’entreprise a de nouveau été placée en redressement judiciaire et début 2017 la faillite a été prononcée.
Si le rachat a lieu, la famille fondatrice Noyon sera reléguée à l’arrière-plan : le consortium comprenant les fabricants de lingerie Van de Velde, Etam, La Perla et MAS Holdings – ce dernier est le partenaire sri-lankais de Noyon – détiendrait 80% des actions, le management et le personnel 10% et la famille Noyon les 10% restants.