Les commandes de vêtements annulées au Bangladesh retrouvent une utilité grâce à Lost Stock, une initiative britannique qui permet aux consommateurs de commander des vêtements directement auprès des usines textiles. Ce qu’ils reçoivent, c’est une surprise.
Des millions en stock
En raison de la crise du coronavirus et de la fermeture obligatoire des boutiques de vêtements physiques pendant le confinement, de nombreux grands détaillants de prêt-à-porter se sont vus contraints d’annuler les commandes passées dans les usines textiles de pays à bas salaires comme le Bangladesh. On estime qu’ils ont annulé pour plus de deux milliards d’euros de commandes et que plusieurs milliards de vêtements invendus sont stockés dans les entrepôts.
L’industrie textile représentant près de 85 % des exportations du Bangladesh et des millions de travailleurs ayant perdu leur salaire, le fondateur de l’application d’achat britannique Mallzee lance également Lost Stock, une initiative à chaîne courte pour les stocks invendus. Cally Russell s’est associé à une ONG locale et a pour objectif de venir en aide à 50 000 familles touchées d’ici la fin de l’année.
68.000 boîtes vendues
Lost Stock fonctionne avec des boîtes surprises, qui contiennent trois hauts (T-shirts, chemises ou tops) provenant directement des usines. Il s’agit invariablement d’articles fabriqués pour des marques et des détaillants connus, comme Topshop ou C&A, mais dont les commandes ont été annulées. Chaque boîte coûte 39 livres sterling (dont 3,99 livres sterling de frais de port), contre une valeur de vente estimée à au moins 70 livres sterling. Près de 40 % des recettes de la vente des boîtes sont versées par l’ONG.
Les acheteurs peuvent indiquer certaines préférences (couleurs, taille, âge), mais ne savent pas ce qu’ils vont recevoir. Les boîtes ne sont pour l’instant livrées qu’au Royaume-Uni, mais en raison du franc succès remporté depuis le lancement il y a environ deux semaines, Russell envisage déjà l’extension. 68.000 boîtes ont déjà été vendues, soit plus que l’objectif annuel. Le fondateur envisage désormais de s’étendre à d’autres pays et de proposer des paquets de vêtements pour enfants.