Les clients du luxe ne laissent pas tomber LVMH. Le groupe français a enregistré une croissance de 9 % l’an dernier et une nouvelle année record. Même les bénéfices ont progressé de 8 %.
La moitié des marques
LVMH reste incontournable en matière de luxe, a déclaré Bernard Arnault, le président du directoire, lors de la présentation des résultats annuels. En effet, la moitié des plus grandes marques de luxe mondiales sont entre ses mains : Dior, Louis Vuitton, Tiffany et Bulgari. Ce positionnement de premier plan permet au groupe d’échapper (en grande partie) au déclin des « acheteurs aspirationnels » auquel Burberry admet être confronté.
Les chiffres confirment cette vision : les ventes totales ont augmenté de 9 % au cours de l’année écoulée pour atteindre 86 milliards d’euros. Les bénéfices d’exploitation et les bénéfices nets ont quant à eux augmenté de 8 %, pour atteindre respectivement 22,8 milliards d’euros et 15,2 milliards d’euros. Au quatrième trimestre, le chiffre d’affaires a fortement augmenté, de 10 %, pour atteindre près de 24 milliards d’euros. De quoi rassurer, alors qu’en octobre, la croissance de LVMH s’était ralentie.
Moins de champagne
Il y a tout de même eu quelques revers. Les ventes de boissons ont baissé de 4 %, le groupe ayant vendu moins de champagne et de cognac. LMVH y voit l’explication de la perte des consommateurs de la classe moyenne, qui s’offraient une bonne bouteille lors de la pandémie Covid. Même si le groupe avait aussi trop stocké. Par ailleurs, aux Etats-Unis, la croissance organique de seulement 4% est un peu décevante.
Bernard Arnault a par ailleurs annoncé la nomination de ses fils Alexandre et Frédéric au conseil d’administration, mais le dirigeant de 74 ans a immédiatement précisé qu’il n’avait pas l’intention de se retirer.