La directrice générale, Pascale Switten, veut reprendre Cameleon, en faillite, avec deux autres entrepreneurs. Petite particularité du plan : le personnel pourrait également participer.
Une formule unique
Début du mois dernier, Caméléon avait fait aveu de faillite mais, en coulisses, une reprise se préparait déjà. Outre Switten, Thibaut Dehem et Alexis Malherbe se sont également joints au projet. Dehem est le fondateur de l’agence numérique 87seconds , une société qu’il a ensuite revendue. Malherbe est quant à lui connu comme le co-fondateur du food market Wolf.
Les trois entrepreneurs ont levé un capital initial de 515.000 euros. Ce montant rassemble des ressources propres (300.000 euros) et un prêt de 200 000 euros. La somme restante a été investie par différents responsables de magasins, comme le directeur commercial Davide Valente, qui veulent soutenir et défendre le projet avec le reste du personnel.
Car la participation des autres employés est également essentielle au projet. Ils pourront en effet contribuer au capital de la nouvelle société grâce à une formule coopérative imaginée par Jean-Olivier Collinet, administrateur délégué de l’asbl JobYourself. Les employés pourraient travailler chez Caméléon pendant un an et demi tout en conservant leurs allocations de chômage. L’argent gagné à ce moment-là sera réinvesti dans la société, en échange de quoi les travailleurs entreront au capital à hauteur de 24% maximum. « On crée un système dans lequel le temps passé servira à donner aux travailleurs les moyens de reprendre l’entreprise dans laquelle ils travaillent », explique Collinet à L’Echo.
Recherche de nouveaux revenus
La nouvelle équipe est en partie soutenue par l’ancienne. Un accord préliminaire a déjà été conclu avec le fondateur et actionnaire Jean-Cédric Van Der Belen sur l’occupation, le bail et la location du bâtiment. Des négociations sont également en cours à propos de la marque.
Si la curatrice approuve le plan, la nouvelle équipe devra rapidement proposer de nouvelles activités sur le site. Il est question d’un food market sur le toit du bâtiment, un lieu qui pourrait également être dédié à de l’événementiel. La relance et l’arrivée de nouvelles activités pourraient, à terme, créer de l’emploi.