La contrefaçon est partout : un tiers des Britanniques achètent des articles contrefaits de marques de créateurs (souvent à leur insu), selon une nouvelle étude. Le marché de la contrefaçon pèse ainsi 3,5 milliards d’euros et les marques les plus contrefaites sont Rolex et Balenciaga.
22 millions d’acheteurs
Les Britanniques dépensent jusqu’à 3,2 milliards de livres par an en vêtements et articles de luxe contrefaits. En général, ils le font à leur insu sur des marketplaces en ligne, des sites d’enchères ou d’articles d’occasion, selon une analyse du prêteur sur gage britannique H&T Pawnbrokers rapportée par FashionUnited. La contrefaçon est si répandue qu’elle touche un Britannique sur trois (soit 22 millions de personnes).
Les faux articles de créateurs sont particulièrement répandus, en particulier sur le marché en plein essor des sites d’articles d’occasion. La mode reste le secteur le plus touché, mais les contrefaçons de bijoux sont également en augmentation. Tous les acheteurs de produits contrefaits ne sont cependant pas des victimes : on observe également une augmentation de la demande explicite de contrefaçons à bas prix.
Adidas et Balenciaga les plus recherchés
Au Royaume-Uni, par exemple, Google enregistre chaque mois jusqu’à 14 000 recherches sur de fausses montres Rolex. La montre la plus contrefaite au monde est ainsi la troisième contrefaçon la plus populaire en Grande-Bretagne. L’article contrefait le plus prisé en ligne reste cependant la ligne de baskets Yeezy d’Adidas, avec plus de 15 400 recherches par mois. Les faux Balenciaga sont recherchés plus de 15 300 fois par mois.
Les distributeurs mêmes souffrent de cette omniprésence de la contrefaçon en ligne. Les marketplaces et autres plateformes comme Amazon ou eBay éprouvent les pires difficultés à reprendre le contrôle du phénomène en raison de la visibilité limitée qu’elles ont sur leurs propres partenaires commerciaux, alors que les produits contrefaits mettent à rude épreuve leur image et leurs relations avec les marques. En juillet, Amazon a même mis en place une unité interne spécialement dédiée à la lutte contre la contrefaçon, sans doute dans l’optique du lancement de sa propre plateforme de luxe pour les marques de créateurs en septembre.