Les chaînes de vêtements britanniques Topshop et Topman ont clôturé leur exercice comptable précédent avec une perte de 505 millions de livres sterling (567,5 millions d’euros) avant impôts. Le groupe prévoit d’importantes restructurations qui mettent ainsi en péril un millier d’emplois.
Des bénéfices à la crise
Arcadia, la maison-mère des chaînes de mode Topshop et Topman en particulier, connaît des difficultés financières : au cours de l’exercice précédent (jusqu’en septembre 2018), elle a enregistré une perte d’exploitation de 137,5 millions de livres, alors que la marge brute atteignait encore les 119,3 millions de livres un an auparavant.
Topshop et le label masculin correspondant Topman semblent être les grands coupables : leurs bénéfices avant impôts ont chuté de 3,9 millions de livres (4,38 millions d’euros) l’an dernier à pas moins de 505 millions de livres (567,5 millions d’euros). Le chiffre d’affaires s’est également effondré à 847 millions de livres (environ 952 millionsd’euros), soit une baisse de 9 %.
Dépréciations importantes
L’effondrement des bénéfices est principalement dû à des coûts exceptionnels : les chaînes de vêtements ont comptabilisé 488,8 millions de livres (549 millions d’euros) au cours de l’exercice comptable 2018 en raison des dépréciations et des charges locatives des magasins déficitaires. Les coûts de licenciement ont également augmenté, les formules de mode ayant réduit le nombre de leurs employés de 12 % pour atteindre 3 853 employés.
D’importantes restructurations devraient maintenant permettre la reprise : depuis le mois de mai de cette année le groupe a négocié une protection contre les créanciers et Arcadia a également obtenu l’approbation des propriétaires de magasins afin de fermer certaines enseignes et de diminuer les loyers. 48 magasins fermeront au Royaume-Uni et en Irlande et 11 États-Unis. Un millier d’emplois sont en jeu.
Une possibilité de rachat ?
Le groupe souligne qu’il croit en la reprise et que les formules britanniques sont parmi les plus fortes sur le marché de la mode. Le propriétaire contesté, Philip Green, souligne le fait qu’un nouveau centre de distribution vient d’ouvrir ses portes, qu’il continue d’investir dans les activités numériques et en ligne et que le groupe de vente au détail souhaite s’implanter dans de nouvelles régions grâce au commerce de gros.
Pourtant, l’agitation au sein du groupe continue : après la nouvelle plus tôt ce mois-ci de la démission du président par intérim et du directeur de l’exploitation surgissent également des rumeurs selon lesquelles Philip Green voudrait vendre diverses parties de son empire de vente au détail. Topshop et Topman feraient partie des favoris. Il est en outre prévu de mettre en faillite la branche américaine.