Les Petits Riens se sont installées à Louvain depuis près d’un mois. La boutique donne le coup d’envoi au retour du détaillant en Flandre, où la chaîne de magasins d’occasion se met sur son trente-et-un. « Aujourd’hui, la seconde main doit offrir la même expérience d’achat qu’un magasin. »
Le pari gagnant de l’occasion
Les clients accueillent la boutique de Louvain avec enthousiasme : « Ils apprécient vraiment la boutique et sont émerveillés en poussant la porte. Beaucoup ne nous connaissent pas ou s’étonnent de nous retrouver. S’ils me disent qu’on ne dirait qu’il s’agit d’un magasin de seconde main, pour moi le pari est gagné », explique Stephan Bartholomeus, directeur commercial.
Non pas que le directeur ne soit pas fier de la mission sociale des Petits Riens, bien au contraire. Les recettes sont systématiquement reversées à des associations caritatives à Bruxelles et en périphérie. Bartholomew estime que cette activité clé est cruciale et que les acteurs socio-économiques, tels que Les Petits Riens et Kringwinkel, doivent continuer à revendiquer le marché. « Dans cinq ans, le marché de l’occasion sera trois fois plus important. Tout le monde prend le train en marche, mais il faut que cela ait du sens. La seconde main ne doit pas tomber dans le greenwashing. »
Recommencer à zéro
Le retour en Flandre offre à Bartholomeus l’opportunité de faire passer ce message autrement, par exemple lors de la RetailDetail Night du 23 novembre. C’est exactement ce que le directeur commercial espérait lorsqu’il a pris ses fonctions, après une carrière dans la grande distribution. « Nous sommes en plein développement. Mon expérience dans le secteur de l’occasion m’a montré que si le message est très beau, il est parfois mal mis en valeur. L’occasion doit offrir une expérience d’achat aussi qualitative qu’une boutique, c’est pourquoi nous avons élaboré un concept de magasin branché et coloré. »
« Cette expérience d’achat est la seule chose qui fait encore la différence avec le commerce en ligne, et elle est donc cruciale pour tout détaillant. C’est ce qui vous pousse à vous rendre dans un magasin et pas dans un autre. Et pas besoin d’un gros budget : nous n’achetons rien, nous aménageons principalement l’intérieur de nos magasins avec certains de nos meubles ‘upcyclés’ », explique Bartholomew.
Offrir une alternative
L’upcycling est la griffe de Label Jaune, la collection en séries limitées que propose Les Petits Riens dans certaines boutiques. « Dans la boutique de Louvain, les articles upcyclés se vendent comme des petits pains. Le chiffre d’affaires de Label Jaune rivalise déjà avec celui des cinq autres boutiques réunies », a déclaré le directeur commercial, qui souhaite se concentrer davantage sur la marque durable. « Il y a de l’avenir pour l’upcycling, et nous voulons en faire partie. »
Si la croissance du marché de l’occasion est une bénédiction pour Les Petits Riens, elle contraint aussi l’organisation à se poser des questions critiques. Ainsi, l’asbl a effectué des recherches approfondies sur le commerce électronique et étudie actuellement un nouveau concept. La domination incontestée de Vinted sur le canal numérique pousse également Les Petits Rien à offrir une autre alternative.
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