Stefan Larsson, le dirigeant suédois de Ralph Lauren, quitte la maison de mode américaine au 1er mai pour cause de différends avec le fondateur et président Ralph Lauren. Jane Nielsen, l’actuel directeur financier, succèdera à l’ex-patron de H&M.
Des désaccords concernant la direction créative
« Stefan et moi-même partageons le même amour et le même respect pour l’ADN de cette magnifique marque, et nous sommes tous les deux convaincus de la nécessité d’évoluer », précise Ralph Lauren, âgé de 77 ans, qui a remis la direction de l’entreprise il y a à peine deux ans, après plus de 48 ans de bons et loyaux services, mais qui continue de s’immiscer dans les affaires comme une ‘belle-mère tatillonne’.
« Nous avons dû admettre que nous avions une vue différente sur la partie créative de l’entreprise. Après de multiples discussions ensemble et avec le conseil d’administration, nous avons décidé de nous séparer. Je remercie Stefan pour sa contribution durant ces années de travail chez nous, ce qui nous a permis de nous repositionner dans la bonne direction. »
Un départ en mode mineur
Larsson était l’architecte du plan « Way Forward » qui prévoyait la fermeture de cinquante magasins, la perte de mille emplois ainsi que la suppression de trois couches directionnelles. Ce départ, qui sera effectif au 1er mai, met fin à une collaboration entre Ralph Lauren et Stefan Larsson qui n’a duré que 15 mois. La direction journalière sera reprise à titre intérimaire par le directeur financier, Jane Nielsen, jusqu’à l’arrivée d’une nouveau dirigeant.
C’est également aujourd’hui que Ralph Lauren a dévoilé ses résultats du troisième trimestre qui sont tout sauf réjouissants : les revenus nets sont en baisse de 12% par rapport au même trimestre l’année dernière. La marque perd surtout des plumes sur le marché américain (-12%). En dehors des Etats-Unis, elle affiche également des pertes (-6%). A la bourse, les investisseurs ont réagi ‘not amused’ à la nouvelle du jour : le cours boursier de l’action a chuté de plus de 10%.