Les États-Unis donnant du fil à retordre à Shein, le géant de la mode ultrarapide envisage désormais de déplacer ses projets d’introduction en bourse au Royaume-Uni. L’entreprise d’origine chinoise envisagerait une IPO à Londres.
Explorer d’autres options
Shein souhaite être cotée à la Bourse de New York, mais y rencontre des résistances. Tant les politiciens américains que l’autorité de régulation des marchés posent des questions critiques, par exemple sur la manière dont la boutique en ligne parvient à expédier de nombreux paquets de vêtements aux États-Unis sans payer de droits d’importation. Ils exigent également la transparence sur les conditions de travail dans la production et demandent si Shein ne s’approvisionne pas en coton interdit dans la région du Xinjiang.
Fin novembre, Shein disait encore patienter – pour apaiser les tensions politiques, elle a même déplacé son siège à Singapour – mais il semble désormais de plus en plus improbable que la boutique en ligne de mode obtienne un jour le feu vert de la commission américaine chargée des opérations boursières (US Securities and Exchange Commission), rapporte l’agence Bloomberg.
Bien que New York reste le lieu d’implantation privilégié, Shein étudierait désormais Londres et explorerait prudemment cette option. D’autres sites, tels que Hong Kong ou Singapour, sont également envisageables, selon des sources anonymes. Pour ce faire, toutefois, la société doit d’abord demander – et obtenir – une nouvelle approbation des autorités de régulation chinoises. Shein compte sur une valorisation boursière comprise entre 80 et 90 milliards de dollars.