Trois créateurs ont intenté un procès à Shein aux États-Unis parce que le portail de mode a copié leurs créations. Ils qualifient de « crime organisé » l’ampleur et le système de cette copie.
Une pratique du vol
Trois illustrateurs californiens affirment que Shein a copié leur travail. Lorsqu’ils l’ont signalé à l’entreprise de mode ultra-rapide et bon marché, ils n’ont obtenu qu’une petite somme d’environ 500 dollars en guise de consolation et quelques excuses pour se décharger de toute responsabilité.
Ce n’est pas une coïncidence, mais bien le mode opératoire invariable de l’entreprise d’origine chinoise, affirment-ils dans leur action en justice. Selon eux, Shein vole au hasard, pour ensuite s’en laver les mains. Les créateurs estiment que neuf victimes sur dix se contentent d’une aumône, car « l’enchevêtrement byzantin de structures » utilisé par l’acteur du commerce électronique rend difficile de mettre en cause la responsabilité de qui que ce soit, selon De Tijd.
Un système d’extorsion
Il est intéressant de noter que les poursuivants ont recours à des lois normalement utilisées pour les pratiques mafieuses et la corruption à grande échelle. Ils considèrent donc qu’il s’agit d’un véritable modèle d’extorsion et de criminalité organisée. Shein pourrait pourtant se passer du blâme : l’entreprise veut bientôt entrer en bourse aux États-Unis et tente de polir son image à cette fin.
Auparavant, Shein a déjà été accusée d’esclavage et d’exploitation, de pollution en masse et de destruction du marché. Cette semaine encore, c’est la secrétaire d’État française à l’écologie, Bérangère Couillard, qui a déclaré que le modèle de fast-fashion de Shein causait d’immenses dommages à l’environnement, aux gens et au secteur textile. Elle a donc exprimé sa détermination à le combattre.