Scotch & Soda se relance déjà. Le groupe de distribution américain Bluestar Alliance rachète la chaîne de mode néerlandaise en faillite. Elle devra toutefois réduire ses effectifs.
Plusieurs candidats
Moins d’une semaine après le dépôt de bilan de la branche néerlandaise de Scotch & Soda, un repreneur s’est déjà manifesté. Le propriétaire Sun Capital avait précédemment mis en vente la marque de mode basée à Amsterdam, mais aucune repreneur ne s’est manifesté à ce moment-là.
Maintenant que des candidats pourraient reprendre la chaîne de vêtements à des conditions plus intéressantes, de nouveaux pourparlers ont immédiatement été entamés. Avant le week-end, l’investisseur néerlandais Standard Investment était encore pressenti comme acheteur possible.
Finalement, c’est le groupe de distribution américain Bluestar Alliance qui a remporté la bataille. Bluestar Alliance existe depuis 2006 et déclare posséder et gérer un large portefeuille de marques de consommation et de détail, allant du luxe à la grande distribution, avec un fort accent sur les grands magasins. La holding détient notamment les marques de sport Hurley et Bebe.
Pas tout le monde et partout
L’impact sur les employés et les magasins n’est pas encore tout à fait clair. Le mandataire Jasper Berkenbosch affirme que l’acquéreur conservera un « groupe assez important d’employés », ce qui indique qu’il y aura quand même des réductions d’effectifs. Le nombre de pays où la marque est présente pourrait également être réduit. Berkenbosch indique que Scotch & Soda restera présent sur « une sélection de marchés ». Aux Pays-Bas, le label est déjà certainement maintenu.
Scotch & Soda est déficitaire depuis 2019, ce qui n’a pas empêché la chaîne de se développer agressivement à l’étranger. L’entreprise a emprunté massivement pour financer cette expansion, bien qu’elle ait enregistré des ventes record l’année dernière. Les conséquences différées de la pandémie, l’augmentation des coûts et les problèmes de trésorerie ont fini par tuer la division domestique néerlandaise. Comme les activités à l’étranger dépendent fortement du marché mère, les administrateurs ont immédiatement cherché un acheteur pour l’ensemble.