Points de vente exclusifs
Fondé en 1938, Scabal était à l’origine un atelier de tissage. Ce n’est qu’en 1974 que l’entreprise se lance dans la fabrication de costumes sur mesure. Même si cela peut paraître étrange le seul magasin de la maison de mode bruxelloise Scabal si situe au cœur de Londres, sur la mythique Savile Row. Début des années ‘60 Scabal y a racheté la célèbre maison Wain Shiell.
« Notre seul et unique flagship store est encore toujours situé à cette adresse » confirme le CEO. « Cette reprise a non seulement annoncé l’internationalisation, mais nous a également procuré ce style typiquement britannique, qui nous permet de nous distinguer des marques italiennes ».
La grande majorité des ventes se fait via des magasins de prêt-à-porter ‘haut de gamme’. « Ces dernières années nous avons diminué de façon draconienne le nombre de magasins avec lesquels nous travaillions, pour nous focaliser uniquement sur les points de vente exclusifs. D’autre part, je pense que nous pouvons encore envisager une demi-douzaine de flagship stores, à raison d’une ouverture par an pour les années à venir » nous dévoile Gregor Thissen, tout en gardant le secret quant aux endroits où ces magasins verront le jour.
Accessoires via e-commerce
Thissen rêve également tout haut d’une boutique online. « Nous avons une plate-forme informatique permettant parfaitement le commerce online. Toutefois nous nous situons dans une catégorie de prix trop élevée pour une vente en ligne de nos costumes », admet Thissen. Pour un costume standard de Scabal il faut compter au moins 1.200 euros. « D’autre part, pour la prise de mesures et le choix des tissus il faut un spécialiste. Mais je n’exclus pas qu’un jour nous proposerons des accessoires – boutons de manchettes, des cravates et autres – en vente online ».
Projet pilote à Paris bat son plein
Gregor Thissen se montre également satisfait d’une nouvelle forme de distribution, que Scabal teste actuellement à Paris. L’entreprise y a aménagé un showroom au Square Opéra Louis Jouvet et y a formé des vendeurs qui se rendent personnellement chez le client, à son domicile ou sur son lieu de travail. « Cela a pris quelques temps avant que la formule ne démarre, mais actuellement elle bat son plein», affirme le CEO, qui envisage dans un avenir proche d’exporter cette formule dans d’autres pays.
Scabal réalise actuellement un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros. « Le commerce textile représente encore toujours la moitié de notre chiffre d’affaires et est le centre névralgique de l’entreprise » déclare Thissen. Scabal fournit ses tissus à de grands noms de la couture, comme Armani, Gucci, Prada et Brioni. Toutefois les costumes sur mesure représentent plus de 70% de la production totale.
Traduit par Marie-Noëlle Masure