Finalement le groupe de luxe suisse Richemont a quand même désigné un CEO, en la personne de Jérôme Lambert qui chapeautera l’entreprise dans son ensemble. Il y a deux ans cette fonction avait pourtant été supprimée pour que chaque marque du groupe puisse être son propre maître à bord.
De COO à CEO
Fin 2016 Johann Rupert, président du conseil d’administration de Richemont, qualifiait d’injuste le fait qu’un seul CEO soit responable de toutes les divisions du groupe, qui comprend notamment les marques de luxe Cartier, Van Cleef & Arpels et Montblanc. Le conseil d’administration estimait que l’entreprise était trop grande pour un seul CEO et avait donc opté pour une structure où chaque responsable de division rendait compte en direct au conseil d’administration.
A présent l’entreprise suisse, cotée en bourse, renonce à ce système, jugeant qu’une « approche cohérente est nécessaire pour atteindre les objectifs communs ». Dès lors l’actuel directeur opérationnel Jérôme Lambert a été promu au rang de CEO avec effet immédiat.
Spectaculaire croissance du CA à l’Ouest
Lambert a déjà une carrière de plus de vingt ans chez Richemont. En tant que CEO il devra néanmoins se positionner sur pied d’égalité avec les responsables de marques, avec qui il devra « collaborer en partenariat, en respectant l’individualité des Maisons », explique Rupert. « Dans son nouveau rôle Jérôme sera responsable de la croissance future du groupe à l’heure où les habitudes des consommateurs changent considérablement », ajoute-t-il.
Cette information a été accueillie favorablement à la bourse. De plus, l’annonce de la spectaculaire croissance du chiffre d’affaires de 25% durant ces cinq derniers mois a également contribué à faire grimper le cours de l’action. Le canal retail a progressé de 11%, tandis que le marché européen a enregistré une croissance de 28%. Seule l’Amérique (Nord et Sud) a fait mieux encore avec une hausse de 42% (hors effets de change).