Le tribunal américain a approuvé le plan de réorganisation d’American Apparel. Le fondateur Dov Charney peut donc faire une croix sur son comeback au sein de l’entreprise. Charny a déjà fait savoir qu’il n’irait pas en appel.
Malgré une offre de 300 millions de dollars
La chaîne de mode American Apparel peut donc se préparer à une relance sous un nouveau propriétaire. Le tribunal de commerce de Wilmington (Delaware) vient d’approuver le plan de réorganisation dans le cadre duquel les actuels créanciers prévoient de transformer 230 millions de dollars d’obligations en actions. Ainsi la chaîne sort donc officiellement du régime des faillites ‘chapter 11’ et passe aux mains de plusieurs hedge funds, dont Monarch Alternative Capital.
Du coup cette décision judiciaire met fin à la tentative de reprise de Doch Charney, le fondateur controversé d’American Apparel. Ce dernier, avec le soutien de deux sociétés d’investissement (Hagan Capital Partners et Silver Creek Capital Partners), avait émis une offre de 300 millions de dollars afin de reprendre le contrôle de la chaîne qu’il avait fondé en 1989, mais où il avait été congédié en 2014 pour intimidation sexuelle.
Charney a déjà laissé entendre qu’il jetait l’éponge, mais n’a pu s’empêcher de fustiger une dernière fois l’actuel management : « La triste réalité est qu’American Apparel, le plus grand fabricant de vêtements en Amérique, ne pourra pas survivre. » Tandis que l’actuelle CEO Paula Schneider , bien entendu, envisage l’avenir de la chaîne avec optimisme : « Nous avons les moyens financiers, nous avons une stratégie, nous avons un bon management et une marque incroyable. Partant de tout cela, je veux construire quelque chose de beau. » Actuellement le groupe emploie 8.700 personnes.