LVMH et Tiffany & Co seraient en discussion au sujet d’une « réduction » sur l’acquisition de 16,2 milliards d’euros. Tiffany veut que LVMH s’en tienne à sa promesse d’achat, mais la maison de luxe française regrette l’accord coûteux.
Concession sur le prix des actions
Un règlement à l’amiable sera-t-il encore possible entre LVMH et Tiffany & Co ? Les deux parties auraient engagé des discussions à huis clos pour renégocier l’accord. Si la chaîne de joaillerie et la société mère de Vuitton avaient en principe conclu un accord l’année dernière, LVMH cherche désormais à s’en soustraire en raison de la crise du coronavirus. Tiffany compte bien s’y opposer.
Alors que la situation semblait paralysée, avec des procès de toute part et une rumeur selon laquelle le propriétaire de LVMH, Bernard Arnault, avait même sollicité l’intervention personnelle du président français Macron, un compromis serait maintenant envisagé. Tiffany serait disposée à baisser le prix à 132 dollars l’action. Selon l’accord initial, LVMH devait payer 135 dollars par action.
Cependant, il n’y a encore aucune garantie que les négociations aboutiront, insiste Bloomberg. LVMH pourrait trouver la réduction insuffisante, ou rester résolument déterminé à annuler le rachat. Dans ce cas, les deux parties devront probablement s’affronter devant le tribunal, lors du procès qui débutera le 5 janvier dans le Delaware. Comble d’ironie, cette semaine, l’Autorité européenne de la concurrence avait approuvé la fusion.