Ralph Lauren réduit considérablement ses coûts et ses effectifs : la maison de mode américaine veut économiser jusqu’à 200 millions de dollars en licenciant 15 % de ses employés. Cela représente quelque 3 700 postes.
Des centaines de millions d’économies
Comme presque tous les acteurs de la mode, Ralph Lauren est frappé de plein fouet par la crise du coronavirus. Non seulement les consommateurs achètent moins de produits de luxe et de vêtements, mais la pandémie a également mis en lumière des faiblesses structurelles dans la stratégie de l’enseigne de mode. La marque de mode américaine a ainsi douloureusement réalisé qu’elle est encore trop dépendante des grands magasins (qui s’automenacent) et qu’elle ne mise pas suffisamment sur le commerce électronique.
La marque veut désormais y remédier par le biais d’une réorganisation radicale, qui se concentre en priorité sur les coûts : Ralph Lauren prévoit d’économiser entre 180 et 200 millions de dollars (150 à 170 millions d’euros) bruts par an avant impôts en supprimant des milliers d’emplois. Cette restructuration devrait générer un coût unique de 120 à 160 millions de dollars au cours de l’exercice 2021.
15 % d’employés en moins
Plus précisément, d’ici la fin de l’exercice en cours, la maison de mode entend se séparer de 15 % de son effectif à l’international. Sachant que l’entreprise emploie environ 24 900 personnes au total, cela signifie que plus de 3 700 emplois sont menacés. Les changements concerneront tant les postes en back office qu’en front office, car la marque veut accélérer le processus de numérisation.
« Les changements qui se produisent à l’heure actuelle ont accéléré les transitions amorcées avant le COVID, et nous sommes en train d’accélérer le déploiement de certains de nos projets pour suivre le rythme », déclare le PDG, Patrice Louvet, à CNBC.
Le dirigeant veut investir dans les plateformes numériques pour soutenir le commerce électronique, élargir les possibilités de personnalisation des produits et ajouter de nouveaux outils, comme la réalité augmentée. En coulisse, l’enseigne américaine se penche à nouveau sur des plateformes cloud en ligne pour reprendre certains systèmes de RH et de planification.