Ralph Lauren a plongé dans le rouge durant le trimestre marqué par les mesures anti-corona : le groupe de mode a vu son chiffre d’affaires chuter de 15 % et essuyé une lourde perte au cours de la période de trois mois qui s’est clôturée fin mars. Le chiffre d’affaires de l’ensemble de l’exercice est également en baisse.
Recul du chiffre d’affaires de 22 %
Ralph Lauren n’a pas clôturé en beauté son exercice 2020 qui s’est achevé fin mars : à la suite de l’épidémie de coronavirus, le chiffre d’affaires a chuté de 15 %, à 1,3 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros). C’est en Asie que la baisse a été la plus marquée (-22 %), mais les ventes de la marque de luxe se sont également contractées sur les marchés européen (-19 %) et nord-américain (-11 %).
Aujourd’hui, les boutiques asiatiques et européennes de la maison américaine ont presque toutes rouvert leurs portes, tout comme la moitié des magasins en Amérique du Nord. Mais l’entreprise s’attend toujours à ressentir les effets des fermetures au cours de l’exercice 2021 qui vient de commencer. Fidèle à sa philosophie privilégiant une mode intemporelle, le couturier américain, qui est toujours à la tête de son entreprise, s’estime pourtant capable de relever ce « défi sans précédent ».
Capitalisation boursière
Les investisseurs semblent toutefois d’un avis légèrement différent, puisque l’action a perdu 2,5 %. La société a déjà perdu 30 % de sa valeur en 2020. C’est avant tout la conséquence des pertes enregistrées par Ralph Lauren au quatrième trimestre : par rapport au modeste bénéfice de 32 millions de dollars enregistré sur la même période l’année dernière, la marque de prêt-à-porter a essuyé une perte nette de quelque 249 millions de dollars (230 millions d’euros), nettement supérieure aux prévisions des analystes.
Sur l’ensemble de l’exercice, le chiffre d’affaires a reculé de 2 %, à 6,2 milliards de dollars (5,6 milliards d’euros), une évolution que la maison de luxe impute notamment au Covid-19 et aux manifestations de Hong Kong. Il faut cependant constater que la baisse s’est étendue à tous les marchés, y compris à une Asie prometteuse pour les marques de luxe. Le bénéfice net a atteint à 384 millions de dollars (350 millions d’euros), nettement en deçà des 431 millions de dollars enregistrés un an plus tôt.