Par rapport à l’an dernier, l’entreprise canadienne Hudson’s Bay a subi trois fois plus de pertes au cours du dernier trimestre. Rien qu’en Europe, la perte s’élève à 48 millions d’euros. La chaîne de grands magasins reste néanmoins très discrète sur son avenir aux Pays-Bas.
La perte multipliée par trois, un chiffre d’affaires stable
Hudson’s Bay s’enfonce de plus en plus dans le rouge : le bénéfice net du dernier trimestre affichait une perte de 984 millions de dollars canadiens (un peu moins de 700 millions d’euros). Il s’agit de plus d’un triplement par rapport à la perte de 280 millions de dollars canadiens au cours de la même période l’an dernier.
Le chiffre d’affaires s’élevait à 1,9 milliard de dollars canadiens (1,3 milliard d’euros). Dans les magasins ouverts depuis plus d’un an, le chiffre d’affaires a légèrement baissé (-0,4%). Les ventes en ligne ont fortement augmenté : le chiffre d’affaires e-commerce a progressé de 20 %.
Il ne reste que les Pays-Bas
Les activités européennes ont contribué à hauteur de 47,7 millions d’euros aux résultats déficitaires. Il s’agit notamment des grands magasins allemands et des magasins belges de Galeria Inno, qui ont été vendus à l’ancien partenaire de fusion Signa au mois de juin dernier. Cette vente devrait être finalisée cet automne. Il y a exactement un an, Karstadt-le propriétaire Signa et Hudson’s Bay formaient ensemble une joint-venture. Aujourd’hui, les Canadiens se retirent déjà de cette fusion. Seuls les grands magasins néerlandais restent (pour l’instant) aux mains de Hudson’s Bay.
L’avenir des quinze magasins néerlandais est extrêmement incertain. Het Financieele Dagblad a récemment déclaré que les filiales allaient être réorganisées. Selon les syndicats, un licenciement collectif aurait été demandé pour l’ensemble des 1.400 salariés.
La direction elle-même ne confirme ni ne nie le retrait : « Il est possible que nous fermions des magasins, mais la décision finale n’a pas encore été prise. Le processus est en cours », explique Jennifer Bewley, responsable des relations avec les investisseurs, selon Trouw. Dans le rapport trimestriel, Hudson’s Bay se contente d’expliquer que des options stratégiques sont à l’étude. La dirigeante a pourtant précisé que la branche néerlandaise n’était pas suffisamment performante.