Karl-Johan Persson, CEO du groupe de mode suédois H&M, a annoncé que tous les vêtements du groupe devront être recyclés d’ici 2030. Il a fait cette déclaration lors de la remise des Global Change Awards, un événement organisé par la H&M Foundation.
Un impact positif sur le climat d’ici 2040
Les Global Change Awards récompensent des projets de développement durable qui pourraient être appliqués à l’industrie de la mode. En plus de cette idée de vêtements entièrement fabriqués à partir de matériaux recyclés d’ici 2030, Persson espère que H&M aura un impact positif sur le climat à partir de 2040.
« Oui, l’année 2030 est proche, mais nous sommes déjà en train d’y travailler. Nous voulons boucler la boucle au sein de l’entreprise. Nous devons détacher la croissance économique des matériaux naturels. Si nous parvenons à recycler les matériaux existants dans nos nouvelles collections, nous aurons une chance d’avoir un impact positif sur le climat d’ici 2040. En tant qu’acteur de premier plan, nous avons une responsabilité dans le monde de la mode. Nous voulons être le meneur de ce changement », explique-t-il au cours de l’événement.
En plus du recyclage, H&M veut contribuer encore davantage au développement durable par le biais d’autres moyens. L’efficacité énergétique des nouveaux magasins est en hausse de 40% par rapport aux anciens points de vente et la chaîne mise fortement sur l’énergie recyclable.
De meilleurs salaires pour les ouvriers du textile
Persson précise qu’il accorde une très grande importance au développement durable en faveur des ouvriers du textile. C’est pour cette raison que H&M collabore avec les gouvernements de pays comme le Bangladesh, pour œuvrer en faveur de salaires corrects et pour permettre l’émergence de syndicats. « Ce ne sont pas des paroles en l’air. Nous y travaillons sérieusement. »
Il estime dès lors que se retirer de ces pays ne constitue nullement une solution. La création de nouveaux emplois est l’unique solution aux problèmes existants. « Produire au Bangladesh, est-ce réellement une décision qui n’est pas éthique ? Je ne le pense pas. Un rapport de la Banque Mondiale datant de 2013 précise qu’entre 1990 et 2011, la pauvreté extrême y a reculé de 43 à 17 pour cent », précise-t-il. « Cela a été possible uniquement grâce aux emplois créés. Pas en quittant le pays. »