Le discounter irlandais Primark a promis de ne pas augmenter ses prix l’année prochaine, même si cela coûtera à la formule de mode en termes de profits et de marges. Préserver l’image du prix est plus important, affirme le détaillant à petit budget.
Sauvegarder le positionnement à tout prix
Au cours du prochain exercice, qui commence le 18 septembre, Primark n’augmentera pas davantage ses prix. Seules les augmentations de prix déjà annoncées et programmées seront maintenues. C’est ce que promet déjà le détaillant de mode à la veille de l’annonce de ses résultats annuels.
La proposition de base de Primark reste le caractère abordable et le leadership en matière de prix, raison pour laquelle il est dans l’intérêt de la chaîne de préserver ce positionnement. Malgré ce que cela peut coûter dans le contexte actuel de crise énergétique et d’hyperinflation, déclare la société.
Une baisse des marges
L’année écoulée a été celle du redressement après la pandémie. À taux de change constant, Primark prévoit une augmentation de 40 % de son chiffre d’affaires, qui devrait s’élever à 7,7 milliards de livres sterling (un peu moins de 9 milliards d’euros). Le comportement des consommateurs revient à la normale, notamment au Royaume-Uni, même si les ventes du quatrième trimestre en Europe continentale ont été plus faibles que prévu (+5 %).
L’entreprise table néanmoins sur une baisse des marges : la marge bénéficiaire d’exploitation devrait être de 9,6 % pour l’exercice qui s’achève, et sera encore inférieure l’année prochaine. Primark vise une marge bénéficiaire de 7,2 %, d’autant plus qu’il gèle les prix et que les consommateurs continuent de perdre du pouvoir d’achat. Néanmoins, à l’approche de Noël, Primark prévoit de lancer un système « click and collect » au Royaume-Uni, un premier pas vers le commerce électronique pour la chaîne.