Chaque inconvénient a son avantage : le plongeon de la livre britannique suite au référendum sur le Brexit donnera un boost artificiel au chiffre d’affaires d’Associated British Foods, propriétaire de la chaîne de mode Primark.
La moitié du CA réalisé hors Royaume-Uni
Lors de l’annonce de ses résultats semestriels en avril dernier, la maison-mère ABF a fait part d’une baisse du chiffre d’affaires comparable (d’un petit pour cent) de sa filiale de mode Primark, et ce pour la première fois en 12 ans. Aujourd’hui, deux semaines après le fameux référendum, le groupe affirme dans un trading update que l’affaiblissement de la livre par rapport à l’euro et surtout par rapport au dollar compensera entièrement ce recul.
Le groupe réalise la moitié de son chiffre d’affaires hors Royaume-Uni et profitera donc de l’écart de conversion, qui intervient lors de la conversion de gains étrangers (en euros et en dollars) dans la monnaie de la société-mère (livres sterling).
Dans ce même trading update ABF indique que Primark durant les 40 semaines avant le 18 juin a vu progresser ses ventes de 7%, y compris l’ouverture de onze nouveaux magasins au cours de ces trois derniers mois. Les ventes ont néanmoins souffert de « la météo imprévisible », en particulier au mois d’avril avec un temps trop froid.
Par ailleurs ABF a fait savoir que le Brexit n’aura pas d’influence sur les projets d’expansion de Primark : « Ceux-ci restent inchangés ». Dans les prochains mois par exemple deux magasins ouvriront leurs portes aux Etats-Unis (près de Philadelphie et au New Jersey) et le magasin parisien de Créteil va doubler sa surface.