L’an prochain la chaîne de mode à petits prix Primark envisage l’ouverture de dix-neuf nouveaux magasins, mais pour l’instant il n’est toujours pas question d’un webshop.
Investir dans la rue commerçante
« Nous sommes ceux qui investissent dans la rue commerçante », confie fièrement John Bason, directeur financier de AB Foods, maison-mère de Primark, à Bloomberg à l’occasion de la confirmation des prévisions annuelles du groupe. Primark s’attend à clôturer sont exercice comptable (qui se termine le 14 septembre) avec une croissance du chiffre d’affaires de 4% (hors effets de change).
Primark doit cette croissance à l’expansion constante de son réseau physique, car sur base comparable le chiffre d’affaires est en recul de 2%. La chaîne discount refuse toujours obstinément de se lancer dans l’e-commerce : ses vêtements ne sont pas disponibles en ligne, ni via ses propres canaux, ni via des plateformes externes.
Dans la zone euro le retailer prévoit une croissance du chiffre d’affaires de 5%, grâce aux excellentes ventes en Belgique, en France, en Italie et en Espagne. Néanmoins le chiffre d’affaires a baissé de 3% sur base comparable, en grande partie suite aux performances décevantes en Allemagne.
Ouvertures à la pelle
Primark continue donc de miser pleinement sur les magasins physiques : cette année la chaîne a ouvert quatorze nouveaux magasins, dont un méga point de vente à Birmingham selon le nouveau concept, un en Belgique et un aux Pays-Bas. Actuellement l’enseigne compte 373 magasins – soit une surface de vente totale de 1,4 million de m² –, répartis dans 12 pays. L’an prochain le retailer enrichira son réseau de dix-neuf nouveaux magasins, principalement dans la deuxième moitié de l’année, et fera son entrée en Pologne.
La maison-mère AB Foods se dit prête à affronter un éventuel Brexit, mais prévoit néanmoins une hausse des coûts pour l’an prochain si la livre continue de s’affaiblir par rapport au dollar. Chez Primark les achats s’effectuent en effet en dollars, mais les ventes surtout en livres et en euros. L’an prochain il se pourrait donc que la marge soit inférieure à la marge opérationnelle de 11,7% de cette année.