Une fois de plus l’enseigne irlandaise Primark fait l’objet de critiques concernant la gestion de son personnel : aux Pays-Bas les employés se plaignent d’être traités irrespectueusement, alors qu’en France le personnel exige des salaires plus élevés.
Intimidation du personnel
Les problèmes aux Pays-Bas ont été dénoncés par le syndicat FNV, qui a mené une enquête auprès de plus de mille employés et ex-employés de Primark. Il en ressort que Primark manque de respect envers son personnel. « Les résultats sont choquants. Primark règne avec une main de fer. Une grande partie des employés se sentent souvent dénigrés, intimidés lorsqu’ils se portent malade et contrôlés en permanence par des superviseurs ou des managers et par des caméras », souligne Niels Suijker du syndicat FNV Handel.
75% des répondants se plaignent d’une charge de travail trop lourde et d’être constamment houspillés par les managers et les superviseurs. En outre 54% s’inquiètent de leur intimité, sachant que les magasins sont truffés de caméra et que les images enregistrées ne sont pas toujours utilisées à bon escient. « Lorsque la période de prolongation de contrat arrive les RH et le management demandent souvent à voir les enregistrements de caméra, afin de déterminer quels sont vos points faibles et de les utiliser comme raison pour ne pas prolonger votre contrat », affirme un ex-employé.
Primark se montre incorrect également en cas de maladie ou de congé : prendre congé semble particulièrement difficile et en cas de maladie souvent le salaire n’est pas versé. « Souvent on préfère aller travailler tout en étant malade comme un chien, plutôt que de se porter malade auprès du service RH. Ils veulent tous les détails. Si vous ne prenez garde, ils vous enregistrent comme non malade et en font une journée non payée ou un jour de congé. »
Les syndicats français exigent des salaires plus élevés
En France des actions syndicales ont été menées en raison des salaires trop bas. Les syndicats français exigent que Primark augmente les salaires, afin qu’ils soient à niveau égal avec ceux de la concurrence.
En janvier Primark a proposé une hausse de salaire de 1 cent par heure pour les vendeurs et de 9 cents par heure pour les managers. Proposition qui ensuite a été revue à la hausse à respectivement 4 cents et 13 cents, mais qui reste néanmoins insuffisante pour les syndicats français.