LolaLiza lance une nouvelle collection, cette fois en collaboration avec le jeune créateur Pol Vogels. C’est la deuxième année consécutive que LolaLiza organise sa Fashion School, un concours de crowdsourcing visant à attirer non seulement de nouveaux créateurs, mais aussi de nouveaux clients.
Sang frais
Cette collaboration réjouit Pol Vogels. Ses trois robes à fleurs ont été réalisées (presque) exactement comme il les avait esquissées la première fois, avec neuf autres finalistes sélectionnés, au siège de l’enseigne. Pour l’ancien étudiant à l’école de mode de Saint-Nicolas, il s’agissait d’une opportunité unique de se familiariser avec l’industrie de la mode commerciale ; pour LolaLiza, c’était l’occasion idéale de trouver de nouveaux talents pour son équipe de créateurs.
Tout le monde ne sait pas que LolaLiza est belge, et encore moins que la marque dispose de sa propre équipe de créateurs, explique Joachim Rubin, son CEO. « Nous sommes sans cesse à la recherche de créateurs, et cette initiative est une façon très agréable d’entrer en contact avec de jeunes talents locaux et les écoles de mode. En deux éditions, nous avons déjà accueilli une centaine de participants. »
Se forger une image prend du temps
« Il est également très sympa pour le client de trouver des produits uniques dans nos boutiques. C’est presque de la haute couture à la portée de toutes les bourses, de la taille 34 à 50. Nous constatons que ces collaborations nous permettent d’attirer de nouveaux clients, mais nous sommes tout aussi agréablement surpris de voir les clients actuels aussi oser choisir ces pièces plus originales », embraie Annelien Alaerts, Marketing Manager chez LolaLiza.
Il est primordial de montrer aux gens ce dont la marque est capable aussi bien en B2C qu’en B2B, note encore Rubin. Au Retail Marketing Day 2024, il expliquera comment LolaLiza renouvelle son image depuis environ cinq ans. « Cela prend beaucoup de temps. Les gens pensent rapidement savoir ce que représente une entreprise ou une marque, et il est ensuite difficile de les faire changer d’avis. Il est donc important qu’on vienne voir ce que nous faisons. » Une collaboration comme celle mise en place avec Pol Vogels est donc « une formidable aubaine pour le storytelling ».
« Buy now, wear now »
Depuis plusieurs années, l’agilité est le principal défi du retail, affirme Joachim Rubin. « Nous restons positifs et nous avons toutes les raisons de l’être : nous demeurons performants sur l’ensemble de notre réseau de boutiques et sommes l’une des marques belges les plus vendues sur Zalando. Mais si vous vous contentez de continuer à faire ce que vous faites tous les jours, de continuer à produire ce que vous produisez tous les jours, il y a un moment où cela ne fonctionne plus. »
En plus de son image, la chaîne a complètement changé de modèle il y a cinq ans. Désormais, 70% de l’approvisionnement et de la production se font en Europe, ce qui permet à LolaLiza d’être beaucoup plus réactive, d’avoir moins stocks en fin de saison, de réduire le gaspillage et de n’avoir plus besoin d’autant de promotions. « Buy now, wear now. C’est tout simplement la nouvelle réalité dans la mode. Les consommateurs s’attendent à trouver dans les boutiques les vêtements qu’ils veulent porter aujourd’hui. »
La flexibilité est le plus grand défi
« Comme nous disposons d’équipes très flexibles et nous faisons beaucoup en interne, nous pouvons lancer de nouvelles pièces en six semaines et répondre à la demande du moment. Nous ne devons prévoir un peu plus de marge au début et à la fin de la saison que pour les ventes de gros et les plates-formes. Mais nous sommes également capables de réagir rapidement entre ces deux échéances. »
« La seule façon de ne pas se plaindre est de faire des choses, d’innover, de changer. De surprendre nos clients. Et c’est ce que nous faisons. » Joachim Rubin a donc choisi délibérément de ne pas se plaindre, même si les résultats 2024 pourraient être meilleurs. « L’année est meilleure que la précédente, mais nous en attendions encore plus. Comme tout le monde, nous sommes très tributaires de la météo : le soleil a refait son apparition depuis quelques semaines et la fin de la saison des soldes a été meilleure, ce qui nous permet de rattraper notre retard
Rester près de la réalité
Qui survivra au bain de sang qui frappe actuellement les rues commerçantes ? « Ceux qui restent le plus près possible de la réalité. Ce que j’entends par “réalité” ? Sur le plan économique, il faut savoir que la vie n’est pas toujours facile pour les gens. Le rapport qualité-prix est plus important que jamais. Le besoin de durabilité est une autre réalité. LolaLiza n’est peut-être pas un précurseur, mais c’est une préoccupation pour nous. Le recentrage de notre approvisionnement sur l’Europe a été une étape très importante, et nous avançons pas à pas. »
La nouvelle réalité est également inclusive et numérique, ajoute Annelien Alaerts. LolaLiza est fière de proposer toutes les tailles du 34 au 50, ce qui constitue à la fois un facteur de différenciation et une valeur ajoutée. En outre, la marque a lancé un tout nouveau site web la semaine dernière. « Les médias sociaux vont également gagner en importance chez nous, avec une nouvelle équipe interne jeune et talentueuse. »
« Le futur du retail, c’est oser chercher des opportunités. C’est pourquoi nous jouons également la carte de l’étranger et du gros. Ne vous contentez pas de balayer devant votre porte, ouvrez les yeux. Vos clients aussi évoluent », conclut Joachim Rubin. Laissez-vous inspirer par le changement lors du Retail Marketing Day ce 19 septembre, avec Carrefour, Standaard Boekhandel, Tout Bien Pils, LolaLiza, Ray & Jules, Promojagers, Voyado et bien d’autres intervenants !