La chaîne de mode française Camaïeu, actuellement sous curatelle, intéresserait sept candidats. Parmi eux, les actionnaires actuels et le groupe qui gère l’immobilier des Galeries Lafayette.
Les propriétaires toujours en course
Camaïeu s’est placée en redressement judiciaire pour la troisième fois de son histoire le 26 mai. Néanmoins, la chaîne française de mode féminine a éveillé l’intérêt de sept repreneurs potentiels. Deux d’entre eux veulent reprendre le groupe dans son intégralité, les cinq autres ne sont intéressés que par certains éléments, écrit Fashion Network.
Le premier candidat notable consiste des actionnaires actuels, soutenu par le management. Il s’agit plus précisément d’un groupe de fonds d’investissement, dont Farallon, CVC Credit Partners et GoldenTree, propriétaire de la marque depuis fin 2018. Ils en avaient pris le contrôle à l’époque en qualité d’anciens créanciers.
Aujourd’hui, ils soutiennent le plan de sauvetage élaboré par le management. Les actionnaires voudraient sauver 367 des 632 magasins et conserver 1 948 emplois. Ils espèrent recevoir 45 millions d’euros d’aides d’État dans le cadre de la crise sanitaire et ils veulent investir eux-mêmes 30 millions d’euros, principalement pour axer la relance sur une stratégie plus « omni-channel ».
Casino veut des magasins
La holding immobilière Financière Immobilière Bordelaise a également fait part de son intérêt : le gérant des 22 grands magasins des Galeries Lafayette et propriétaire de La Grande Récré prétend même pouvoir sauver 2 650 emplois et 500 points de vente.
Les cinq autres entrepreneurs potentiels ne souhaiteraient racheter que certains éléments du groupe : un candidat est intéressé par le site logistique, tandis que la chaîne de supermarchés Casino et la chaîne de mode nordiste Grain de Malice ont jeté leur dévolu sur plusieurs points de vente.
Le tribunal de commerce de Lille s’est penché une première fois sur les dossiers des candidats le 1er juillet, mais il ne statuera sur le sort des salariés de Camaïeu que fin juillet. On sait en revanche qu’il n’y a pour l’instant aucun candidat pour les magasins étrangers, bien qu’une procédure distincte puisse être ouverte plus tard les concernant.