Passation de pouvoir chez Terre Bleue : Dirk Perquy, actuel patron du label de mode belge, passe le flambeau à son fils Peter. Le nouveau CEO entend se concentrer essentiellement sur la croissance en Belgique et la digitalisation de l’entreprise, sans perdre de vue les magasins physiques.
Reprises
L’influence grandissante du fils Peter s’est déjà manifestée récemment lors du rachat des marques de mode belges Zilton et Gigue. Il a été la force motrice derrière la stratégie de reprise, estimant que Terre Bleue devait grandir pour survivre. A présent il prend donc officiellement les commandes de Duror Fashion Group, maison-mère des trois labels de mode.
Terre Bleue a traversé une période difficile, principalement en raison de la montée du e-commerce. Ainsi l’entreprise a été contrainte d’abandonner la vente de vêtements pour enfants, segment qui par le passé générait pourtant 20% du chiffre d’affaires. « La vente de mode enfantine est rapidement passée à l’online et la pression sur les prix dans ce segment est énorme », explique Dirk Perquy au journal De Tijd. « Nous aurions pu renoncer à la qualité, mais ce n’est pas ce que nous voulions. Nous avons donc perdu une partie de notre chiffre d’affaires et nous avons eu des coûts de restructuration vu la suppression d’emplois. » C’est l’une des raisons qui explique les pertes subies par la maison-mère depuis 2017.
Multicanal
Grâce aux reprises, le chiffre d’affaires du groupe a doublé pour atteindre 35 millions d’euros. « Question cashflow et résultat net nous sommes rentables. 2019 est une année de stabilisation, mais en 2020 nous voulons renouer avec la croissance », précise Peter Perquy. Une croissance qu’il souhaite avant tout réaliser en Belgique, notamment par le biais d’une digitalisation poussée. Aujourd’hui les ventes en ligne ne génèrent que 6% des revenus : « Ce pourcentage doit augmenter. »
Mais les magasins physiques gardent toute leur importance, souligne-t-il. « Nous pouvons difficilement l’emporter sur des acteurs du genre Zalando. C’est pourquoi nous misons sur un modèle basé sur la digitalisation, nos 24 magasins et ceux des partenaires avec qui nous collaborons : des dizaines d’indépendants, mais également des enseignes comme A.S. Adventure et Galeria Inno. »