La nouvelle directrice générale de Pimkie, Sandrine Lilienfeld, quitte l’entreprise après cinq mois. Sa vision et celle des nouveaux propriétaires se sont révélées incompatibles.
« Un point de vue très différent »
Sandrine Lilienfeld a elle-même annoncé sur LinkedIn qu’elle quittait déjà Pimkie, après ce qu’elle appelle elle-même l’aventure la plus courte de sa carrière. La PDG n’était à la tête de la chaîne de magasins de mode que depuis fin février, lorsque celle-ci a été rachetée par un consortium de trois entreprises. Le fabricant de textile turc Ibisler Tekstil a racheté Pimkie, en difficulté, conjointement avec la division française de Lee Cooper et la marque Kindy.
Auparavant, Pimkie appartenait à la famille Auchan Mulliez, qui a jeté l’éponge en 2022. En concertation avec le gestionnaire de crise Philippe Favre, la famille propriétaire a décidé que des investissements si importants étaient nécessaires pour remettre l’entreprise sur les rails qu’il valait mieux chercher un acquéreur.
Il était donc clair qu’il y aurait une restructuration majeure, mais Lilienfeld et les nouveaux propriétaires semblent avoir des points de vue très différents sur la manière de procéder. Elle parle, avec une certaine amertume, de « valeurs managériales en opposition » et de « visions du monde irréconciliables ». Fin mars, Pimkie a annoncé la fermeture de près d’un quart de ses magasins et la suppression de 257 emplois.