L’année dernière, le chiffre d’affaires n’a pas voulu suivre le rythme de Bestseller, le groupe qui chapeaute les enseignes Jack & Jones et Only. La holding danoise n’en reste pas moins déterminée à se développer et surtout à ouvrir de nouveaux magasins, toujours plus grands.
330 nouveaux magasins
Le chiffre d’affaires de Bestseller a baissé de 4 % au cours de l’exercice 2023-24, pour atteindre 35,6 milliards de couronnes danoises (environ 4,9 milliards d’euros). Le tableau est toutefois nuancé : les ventes en gros et surtout les ventes en ligne ont chuté, tandis que les ventes au détail ont augmenté de 5 %. Chez Only, les ventes en magasin ont même augmenté de 18 %, d’où l’ambition de tripler ses magasins au cours de la prochaine décennie.
Bestseller a ouvert plus de 330 nouveaux magasins et étendu sa présence à plus de 2 800 magasins dans 44 pays. Les marques principales Only et Jack & Jones ont pris la tête avec des ouvertures de magasins en France, en Italie, en Lettonie et au Portugal, entre autres. L’Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark restent toutefois les marchés les plus importants.
L’équilibre est le plus grand défi
Malgré « l’inflation persistante et les incertitudes géopolitiques qui affectent le marché de la mode dans le monde entier », selon le PDG et propriétaire Anders Hoch Povlsen, les bénéfices ont augmenté de 8 % pour atteindre 5,3 milliards de couronnes danoises (0,71 milliard d’euros). Le dirigeant a reconnu que le chiffre d’affaires était inférieur aux attentes, mais il a souligné la force de l’entreprise dans le domaine de la vente multicanal et en particulier de la vente au détail. L’objectif est notamment d’ouvrir des magasins plus grands dans des endroits bien situés.
En plus de se concentrer davantage sur le retail, Bestseller souhaite également continuer à investir dans le développement durable. « Trouver un équilibre entre croissance et durabilité est l’un des plus grands défis auxquels nous sommes confrontés en tant qu’entreprise de mode », a déclaré Povlsen, qui reste néanmoins optimiste. Les émissions Scope 3 ont diminué de 17 % par rapport à l’année précédente, bien que cela représente encore 8 % de plus que pour l’année de référence 2018.