Profondément dans le rouge
Famous Clothes s’est retrouvé en difficultés financières en 2013 : au cours de cet exercice l’entreprise a essuyé une perte de 2,949 millions d’euros, transformant le bénéfice reporté de 1,053 million en une perte conséquente. Pas d’amélioration en 2014 où la perte reportée a continué à se creuser jusqu’à 9,856 millions d’euros.
C’est pourquoi l’entreprise s’est tournée vers le tribunal de commerce en vue d’obtenir une protection contre ses créanciers. Parmi les principaux créanciers figurent la banque ING avec une créance de 1,8 million d’euros, CBC Banque (900.000 euros) , le fisc (1,1 million d’euros) et l’ONSS (436.000 euros). La liste des créanciers comprend également des dizaines de fournisseurs, dont Bestsellers, Geox ou encore Logisport.
Cette protection judiciaire a permis à Famous Clothes d’établir un plan de relance, qui vient d’être approuvé par 85% des fournisseurs et des partenaires bancaires. Le tribunal a lui aussi donné son feu vert.
Relance sous forme fortement réduite
Ce plan de relance prévoit une poursuite des activités mais sous forme fortement réduite : ainsi les sites web Famousbox.be et ShopVIP, également exploités par Famous Clothes, seront supprimés en raison de leur non rentabilité. Par ailleurs le point de vente d’Ixelles n’étant pas d’un format optimal fermera ses portes, tout comme le centre logistique de Neder-Over-Heembeek. Toutes ces mesures devraient permettre à l’entreprise d’économiser 5 millions d’euros.
Désormais Famous Clothes se concentrera sur ses activités clés : les outlets privés de Cameleon à Woluwe et Genval (avec une surface commerciale de 10.000 m² au total) et Snapstore, le site de ventes événementielles d’articles de mode et de décoration avec des réductions allant jusqu’à 70%.
Ce plan de relance entrainera également une réduction des effectifs, qui se limiteront désormais à 180 employés. Grâce à toutes ces mesures l’entreprise espère sortir du rouge en 2015. Un espoir nourrit en partie par le fait que depuis le début de l’année le panier moyen chez Cameleon a augmenté : un visiteur achète en moyenne cinq pièces.
Les actionnaires ont eux aussi apporté leur pierre à l’édifice en convertissant leurs créances en capital. Ainsi le capital de l’entreprise a augmenté de 4 millions d’euros pour atteindre 9,112 millions d’euros.