Nike reste à la traîne et perd même du terrain en Europe. Un coup de pouce est toutefois donné : ce ne sont pas les Allemands d’Adidas, mais les Américains qui fabriqueront bientôt les maillots de foot allemands.
En cause, l’Europe
« Si Nike se lance à fond, aucun concurrent ne peut nous battre », a ricané le PDG John Donahoe à l’annonce que son rival Adidas perdait sa coopération avec la fédération allemande de football au profit de Nike. Rappelons qu’Adidas était le partenaire désigné depuis 70 ans. Toutefois, il s’agit surtout d’une victoire symbolique, car sinon la marque de sport n’a guère de raisons de se réjouir.
Au cours du dernier (troisième) trimestre, le chiffre d’affaires n’a augmenté que de 0,3 % pour atteindre 12,43 milliards de dollars (11,5 milliards d’euros), même si c’est un peu mieux que la stagnation attendue par les analystes. Les ventes de la marque phare Nike ont augmenté de 2 %, tandis que celles de la marque filiale Converse ont baissé de 19 %. Sur le plan géographique, l’Europe a souffert : le chiffre d’affaires a chuté de 4 % pour atteindre 3,1 milliards de dollars, tandis que les ventes de fin d’année ont été meilleures que prévu en Amérique du Nord (+18 %) et en Chine (+5 %).
Le bénéfice a baisse de 5 % sous la ligne à 1,17 milliard de dollars (1,08 milliard d’euros), soit 0,77 cents de bénéfice par action. Nike procède à de fortes économies, avec la disparition de 2 % de ses effectifs (plus de 1 600 emplois). La marque de sport prévoit également de réduire ses stocks et de se recentrer sur la course à pied, l’athlétisme et les vêtements pour femmes. Les résultats devraient être visibles dès les premiers mois de 2025.