Nike met fin à sa collaboration avec plusieurs importants partenaires commerciaux aux États-Unis. La marque de sneakers accélère sa stratégie de vente directe, au travers de laquelle elle souhaite autant que possible atteindre elle-même les consommateurs. En Europe aussi, des partenaires seront peut-être évincés.
200 nouveaux magasins propres
Les chaussures Nike vont bientôt disparaître des rayons de Zappos, la société fille d’Amazon, de Dillard’s et de sept autres chaînes de magasins américaines. C’est ce qu’il ressort d’un rapport établi par des analystes de Susquehanna Financial Group. En effet, Nike a confirmé à Fox Business son intention de se concentrer encore plus, et plus rapidement, sur sa stratégie « Consumer Direct Acceleration » : le label sportif veut miser sur les ventes directes aux consommateurs.
Il y a trois ans, Nike avait déjà annoncé la transition vers le modèle D2C mais, suite à la crise du coronavirus, le producteur d’Air Jordan passe à la vitesse supérieure. Plutôt que les ventes en gros, la marque privilégie les ventes en ligne (Nike Digital) et ses propres magasins. Nike prévoit ainsi d’ouvrir 200 autres petits magasins high-tech en Amérique du Nord, en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.
Suppression de 500 emplois
En raison de la réduction des activités de gros, 500 emplois au siège social de l’Oregon, aux États-Unis, sont également supprimés, bien qu’il n’y ait pas (pour l’instant) d’interruption complète du canal de ventes en gros : Nike affirme conserver un nombre plus restreint de partenaires stratégiques « qui partagent notre vision pour créer une expérience d’achat cohérente, connectée et moderne ».
Foot Locker, qui figure parmi ces rescapés, bénéficiera de son statut désormais plus exclusif dans une mesure limitée, selon Susquehanna. On ignore encore si une action de réduction similaire sera menée en dehors des États-Unis, mais il faut s’attendre à ce que, partout, Nike se penche de plus près sur ses partenaires grossistes.