Quelques ex-salariées américaines de Nike ont porté plainte contre la marque de sport. Elles auraient touché un salaire inférieur à celui de leurs collègues masculins et auraient été victimes de comportements inappropriés.
Culture machiste au siège principal
Deux femmes ont pris l’initiative d’intenter un procès collectif contre Nike, écrit le Wall Street Journal. Soutenues par les plaintes anonymes au nom d’autres (ex) employées, elles accusent l’équipementier sportif américain de discriminiation à l’égard des femmes. L’entreprise a beau dire qu’elle embrasse la diversité, il y règnerait encore une culture machiste.
Les deux employées affirment que Nike discrimine intentionnellement les femmes au niveau du salaire, des promotions et des conditions de travail. Elles exigent que le fabricant d’articles de sport les indemnisent pour avoir été dévalorisées et pour d’autres dommages encourus. Ainsi l’une des dames aurait dès le départ gagné moins qu’un collègue masculin occupant la même fonction. Un autre collègue lui aurait envoyé des messages et des photos à caractère sexuel. Après qu’elle lui ait demandé d’arrêter, il a refusé de participer à ses réunions.
Vers plus de diversité
En réponse à cette accusation, l’équipementier sportif a souligné qu’il était contre toute forme de discriminiation et qu’il s’efforçait depuis longtemps de stimuler la diversité et l’inclusion. Pourtant ce n’est pas la première fois que Nike fait l’objet de critiques concernant le comportement envers les femmes au sein de ses sièges sociaux. Au printemps dernier le groupe s’était d’ailleurs engagé à promouvoir davantage la diversité dans ses équipes directionnelles et une culture inclusive.
Au printemps dernier onze managers ont été licenciés pour comportement inapproprié. Récemment la responsable des ressources humaines a reconnu que trop peu de femmes ou de personnes appartenant à des minorités avaient jusqu’à présent eu l’occasion de gravir les échelons dans l’entreprise. Le mois dernier le fabricant a donc décidé d’augmenter le salaire de 7.000 employés.