Naf Naf a été officiellement placée en redressement judiciaire. La marque de mode française disposera de six mois pour élaborer un plan de redressement. Une vingtaine de fermetures de boutiques ont déjà été signalées.
« A ne pas confondre »
La demande de protection de Naf Naf a été approuvée aujourd’hui. Le tribunal de commerce de Bobigny accorde à l’enseigne une période d’observation de six mois, le temps que la direction élabore son plan de redressement. L’enseigne, détenue par le groupe franco-turc SY, se dit confrontée à des difficultés économiques sans précédent.
Néanmoins, la direction ne perd pas son sang-froid. « On fera tout pour remettre sur pied Naf Naf dans l’année à venir, » a déclaré à l’AFP Selçuk Yilmaz, le PDG de SY, qui ne veut pas que l’on confonde la chaîne « avec Camaïeu et toutes ces autres entreprises qui n’ont pas réussi à se redresser face à la crise du secteur du retail ».
Déménagement du siège social
Les priorités de l’équipe dirigeante sont désormais de préserver les emplois et de rembourser les créanciers. Même si les syndicats ne sont pas tout à fait convaincus : les salaires du mois d’août n’ont pas encore été versés, bien que les employés aient reçu une avance généreuse pour le mois de septembre. Les salaires du mois d’août devraient toutefois être versés dans quelques jours dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire.
Le plan de redressement pourrait également entraîner la fermeture d’une vingtaine de magasins et l’installation d’un nouveau siège social à un autre endroit, selon le syndicat CFDT. Aujourd’hui, Naf Naf compte 135 magasins – dont sept en Belgique – et a enregistré un chiffre d’affaires de 141 millions d’euros en 2022. Malgré un marché en baisse, le chiffre d’affaires a progressé, souligne le propriétaire SY.