Naf Naf a demandé à être placé en redressement judiciaire. La marque rejoint ainsi la longue liste des enseignes de mode françaises au bord de la faillite. Naf Naf a également des boutiques en Belgique.
Baisse du chiffre d’affaires
La marque de mode Naf Naf a cessé ses paiements à la fin du mois d’août et a demandé au tribunal de commerce de Bobigny d’être placée en redressement judiciaire. Une audience aura lieu le 5 septembre, après quoi les propriétaires espèrent être autorisés à présenter un plan de redressement et souhaitent rechercher des repreneurs. Les syndicats promettent d’ores et déjà de se rassembler devant le tribunal, car les salaires de quelque 800 employés resteraient impayés.
La demande devrait permettre à Naf Naf de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer sa survie, a déclaré à FashionNetwork Selçuk Yilmaz, PDG de Naf Naf. Dans un marché en perte de vitesse et un trafic en baisse, il voit une détérioration des ventes et une augmentation du poids de la dette.
En juin, l’entreprise de mode avait déjà procédé à une réorganisation de son siège, entraînant la suppression de 27 emplois. Plusieurs cadres ont également quitté l’entreprise au printemps, dont le directeur général Luc Mory. Naf Naf serait notamment aux prises avec des arriérés de loyers, datant de la période Covid.
La malédiction française
Ce n’est pas la première fois que Naf Naf est en difficulté : en 2020, la chaîne a été placée en redressement judiciaire, puis reprise par le groupe franco-turc SY, un fournisseur de la marque. Elle a ensuite procédé à d’importantes réductions de personnel et de magasins, mais cela n’a apparemment pas suffi à la relancer.
Naf Naf est loin d’être le seul : des dizaines de détaillants de mode français sont au bord de la faillite ou ont récemment disparu. Ils ne peuvent plus rivaliser avec les grands acteurs internationaux, qui sont souvent très numérisés et encore moins chers. Naf Naf possède encore une poignée de magasins en Belgique, notamment à Bruxelles et à Wavre.