Chronique d’un départ annoncé
Le départ immédiat de Jeffries (photo) n’a pas vraiment de quoi surprendre. Bon nombre d’actionnaires reprochaient à Jeffries, considéré comme l’artisan des heures de gloire de la marque dans les années 1990, d’avoir perdu le contact avec son public-cible. Et de fait : le chiffre d’affaires et le bénéfice du groupe au cours des derniers trimestres ne cessaient de chuter.
En début d’année Jeffries avait survécu de justesse à un vote de confiance, bien qu’il ait dû faire des concessions : conservant son poste de CEO, il avait été contraint de céder la présidence du Conseil d’administration. Ce qui après coup s’est avéré un sursis avant l’exécution finale.
Montée en flèche du cours de l’action
Visiblement les investisseurs ont accueilli avec enthousiasme le départ de Jeffries : à peine la nouvelle annoncée, le cours de l’action grimpait de près de 10%, alors que depuis le début de l’année l’action avait chuté de 20%.
Abercrombie & Fitch Co. a déjà désigné un chasseur de tête, chargé de trouver un successeur à Jeffries. En attendant l’actuel président Arthur Martinez reprendra la fonction de CEO.