Au troisième trimestre, LVMH a à nouveau enregistré une croissance des ventes de sacs à main et d’articles de maroquinerie, contre un important recul pour les catégories hors taxes et cosmétiques. La holding de luxe entrevoit des « signes encourageants de reprise ».
Pas suffisant pour compenser
À la fin du troisième trimestre, le groupe de luxe LVMH a renoué avec la croissance en Asie et a constaté une nette reprise aux États-Unis. Les « signes encourageants de reprise » observés par la société mère de Louis Vuitton dès le mois de juin se confirment désormais dans toutes les régions.
Ainsi, le premier producteur mondial de produits de luxe a enregistré une croissance du chiffre d’affaires comparable de 12 % dans la branche de mode et de maroquinerie, avec les marques Louis Vuitton et Dior comme piliers. La branche a généré un chiffre d’affaires de 5,9 milliards d’euros, faisant bien mieux que la baisse de 1 % du chiffre d’affaires escomptée par les analystes du Financial Times.
Toutefois, cela n’a pas suffi à compenser les mauvais résultats dans les catégories produits hors taxes, cosmétiques, montres et bijoux. Au total, le chiffre d’affaires comparable du dernier trimestre, de 11,96 milliards d’euros, était encore 7 % inférieur à celui de l’année précédente. Les analystes avaient prédit une baisse de 10 %.
Rester vigilant
Au cours des neuf premiers mois de cette année, le chiffre d’affaires de LVMH a chuté de 21 % sur une base comparable, atteignant 30,3 milliards d’euros, mais le propriétaire de Vuitton, Bernard Arnault, parle néanmoins d’une amélioration significative au troisième trimestre. Toutefois, en raison de l’incertitude persistante, la maison de luxe reste vigilante, tant en matière d’économies de coûts que d’investissements.
La pandémie de coronavirus a frappé de plein fouet tous les acteurs du secteur du luxe : les analystes prévoient que les ventes du secteur chuteront de 30 % cette année et qu’il faudra jusqu’à trois ans pour que le chiffre d’affaires retrouve son niveau habituel. C’est pour cette raison qu’il y a un tel enjeu autour du procès entre LVMH et le joaillier américain Tiffany, qui commencera le 5 janvier. Les Français veulent échapper à la reprise s’élevant à 16 milliards de dollars.