2021 a été une année record, confirme LVMH. La maison de la mode (ou plutôt : de culture) a enregistré un chiffre d’affaires en nette hausse par rapport à l’avant-pandémie. Le propriétaire de Louis Vuitton est donc confiant pour 2022, mais moins pour le « métavers ».
Bénéficie en hausse de plus de 50%
On s’en doutait, mais c’est confirmé : LVMH a battu ses propres records l’année dernière, tant en termes de chiffre d’affaires que de bénéfices. Le holding français du luxe, dont le portefeuille renseigne des marques comme Celine et Moët & Chandon, a enregistré un chiffre d’affaires de plus de 64 milliards d’euros alors que le bénéfice net atteignait 12 milliards d’euros.
Par rapport à 2019, avant la crise sanitaire, le chiffre d’affaires a progressé de près de 20% et les bénéfices ont bondi de 55%. Par rapport à 2020, la croissance s’établit à 43%. L’habillement et la maroquinerie se sont particulièrement bien comportés, notamment aux États-Unis et en Asie. Les restrictions sanitaires ont en revanche pesé sur les résultats en Europe.
Le CEO Bernard Arnault envisage donc l’avenir avec confiance. Le conglomérat de luxe serait en excellente position pour « renforcer encore son avance sur le marché mondial du luxe », selon un communiqué de presse.
« Le métavers est une bulle »
Ne prévoyez cependant pas d’acheter un sac à main Louis Vuitton virtuel ou un NFT Dior cette année. Contrairement à certains concurrents comme Gucci et Burberry, Bernard Arnault se méfie beaucoup du métavers. Fidèle à son image assez conservatrice (il a déjà condamné des plateformes comme Amazon), le milliardaire a mis en garde contre les bulles et exhorté le secteur à rester vigilant, explique CNBC.
Il peut y avoir des applications pertinentes et des opportunités commerciales, a froidement reconnu Arnault, mais nous devons d’abord étudier comment ces activités peuvent être rentables. Seuls les NFT le convainquent actuellement.
Pas une marque de mode, mais de culture
LVMH ne craint pas non plus l’actuelle flambée inflationniste : le groupe de luxe ne se définit pas uniquement comme une maison de mode, mais comme une véritable « entreprise de création culturelle ». Et cela implique que les prix peuvent augmenter tant que l’on reste dans les limites du raisonnable. Malgré la hausse des coûts, les marges se sont effectivement améliorées l’année dernière, ce qui implique que les prix de vente ont augmenté.
La maison de couture vend du « désir » et de la « culture » plutôt que des montres ou des robes. Louis Vuitton, son fleuron, est ainsi qualifiée de « marque culturelle au public mondial » qui touche également une très importante clientèle dans la génération Z. À titre d’exemple, Arnault a cité la participation de Beyoncé à la campagne de marketing Tiffany & Co. et la soirée d’hommage posthume au défunt designer vedette Virgil Abloh.