L’ancienne filiale de FNG, Miss Etam, semble attendre une bouée de sauvetage malgré la reprise. Les factures et les salaires seraient impayés. Les syndicats menacent de déposer le bilan, et une trentaine de magasins sont déjà fermés.
Conflit avec les propriétaires de magasins
Le personnel tire la sonnette d’alarme chez Miss Etam qui, avec quelque 100 magasins, était jusqu’à récemment la plus grande filiale hollandaise de FNG en faillite. La chaîne, à l’instar des autres activités hollandaises du groupe belge, a entamé début septembre une reprise sous la direction de Martijn Rozenboom, homme d’affaires et ancien contact proche de FNG ; mais elle semble désormais sombrer dans le chaos.
Depuis la reprise, les salaires n’ont pas encore été versés et d’autres contrats ne semblent pas avoir été renouvelés. Les déchets de certaines succursales ne seraient pas retirés et le loyer des magasins n’est pas non plus honoré. C’est ce que rapporte l’Algemeen Dagblad sur la base de témoignages partagés par des employés.
En raison de différends avec les propriétaires, plus de trente magasins ont déjà fermé ces derniers jours. Concrètement, l’enseigne prévoit de fermer 33 magasins, si ceux-ci ne sont pas déjà fermés. Des succursales à Leyde, Tilburg, Sittard et Arnhem, entre autres, sont concernées. De plus, il ne serait pas encore question de nouvelles collections dans les magasins qui resteront ouverts.
Vu d’un mauvais œil
Le syndicat AVV menace de déposer le bilan de la chaîne par l’intermédiaire des employés si les salaires ne sont pas versés. Tous les employés ont été invités à introduire une réclamation de salaire et le syndicat a déjà fait appel à un avocat pour mener cette affaire. Si de nouveaux contrats ont entre-temps été établis pour les employés, ils ne seraient pas admissibles.
Une forte pression pèse sur le nouveau propriétaire de Miss Etam et de la chaîne sœur Steps, car l’entrepreneur Martijn Rozenboom a une mauvaise réputation de « sauveur d’entreprises ». Spécialisé dans la reprise de chaînes en difficulté, on lui reproche de drainer les enseignes avant de les abandonner. Dans le passé, il a également participé à la reprise manquée de McGregor et de Op=Op Voordeelshop. De plus, Rozenboom était en relation avec les fondateurs de FNG, aujourd’hui soupçonnés de pratiques frauduleuses, notamment de blanchiment d’argent et de faux en écriture.
Cependant, les liens historiques de Rozenboom avec la marque ont gagné la confiance de la direction de FNG aux Pays-Bas, qui a été autorisée à rester après la relance. Le repreneur avait également assuré avoir des projets à long terme pour les chaînes de FNG et entrevoir un bel avenir pour l’enseigne. Peu après la reprise, le repreneur a revendu les enseignes Expresso et Claudia Sträter au Van Uffelen Group pour se concentrer sur Steps et Miss Etam.