L’avenir de la marque de mode Haider Ackermann s’est nettement assombri : l’entreprise essuie de lourdes pertes et ne trouve pas de repreneur. L’avenir est incertain, a reconnu sa propriétaire Anne Chapelle.
Aucun repreneur
La marque de mode Haider Ackermann essuie « une mégaperte ». Dans une interview au Tijd, sa propriétaire, l’entrepreneur de mode belge Anne Chapelle, ne cache pas ses craintes pour l’avenir de la marque. Si aucun repreneur n’est trouvé, il est peu probable que la marque du créateur survive. Mais cette quête d’un repreneur ne s’est pas déroulée sans heurts : les projets de vente d’il y a quelques mois ont échoué.
Anne Chapelle espérait pouvoir vendre Haider Ackermann à Claudio Antonioli avec Ann Demeulemeester, mais « aucun accord n’a été trouvé ». Selon ses propres termes, la femme d’affaires a « tout fait pour inclure la marque dans l’accord, en vain ». Même si d’autres discussions sont en cours, les perspectives semblent sombres, car « il faut trouver quelqu’un désireux d’investir dans une start-up, de bosser très dur pour renouer avec la croissance ».
Revenus réduits de moitié
En Belgique surtout, la mentalité ne s’y prête pas dans le secteur de la mode. C’était aussi le problème d’Ann Demeulemeester : la marque n’a pas obtenu de nouveaux crédits des banques alors que les maisons de mode doivent préfinancer leur saison suivante. Anne Chapelle s’est par conséquent retrouvée obligée de chercher un partenaire quand les deux actionnaires minoritaires de la marque n’ont plus voulu intervenir.
Mais Haider Ackermann semble également être confrontée à d’autres défis : les « ventes ne suivent pas » et la faillite de quelques gros clients a réduit d’un coup les revenus de moitié. En outre, l’e-commerce ne permet pas de compenser la diminution des ventes physiques en magasin.