Quelle est la pratique la plus durable en matière de vêtements ? Une nouvelle étude a répertorié les cinq options, de l’achat et la mise à la poubelle à la vente d’occasion, et a abouti à des conclusions surprenantes. Mieux vaut jeter ses vêtements que de les louer ?
La bibliothèque de vêtements est également polluante
La location de vêtements, une solution pas du tout écologique ? Selon une étude finlandaise, mieux vaut jeter ses vêtements que de passer par des formules de location. La location serait bien loin de la solution durable et circulaire que revendiquent les détaillants et les start-ups. Puisque les vêtements doivent être transportés régulièrement et passer systématiquement au pressing, cela génère un important surplus d’émissions.
Et si les consommateurs se rendent souvent au magasin ou à la bibliothèque de vêtements pour prendre ou rapporter des tenues, c’est même l’option la plus polluante. Pour que le partage de vêtements soit réellement intéressant, il faut qu’il passe par des moyens de transport écologiques.
Le recyclage alimente la récidive
La meilleure option reste de garder ses vêtements et de les utiliser le plus longtemps possible. Acheter moins de vêtements est la solution la plus écologique, concluent les chercheurs à partir d’un calcul portant sur 200 paires de jeans. Seulement voilà, cette solution n’est pas du goût des détaillants et des marques. Ils se tournent donc vers d’autres nouveaux modèles, tels que l’occasion, la location de vêtements et le recyclage.
Le problème avec le recyclage, c’est que cela n’a pas vraiment de sens, estiment les Finlandais, puisque les émissions de gaz à effet de serre liées à la production de coton neuf sont relativement faibles. En outre, le risque de retomber dans les vieilles habitudes augmente : les fabricants peuvent être tentés de produire à nouveau plus, et les consommateurs d’acheter à nouveau plus.
Utiliser aussi longtemps que possible
La vente en seconde main est donc la deuxième meilleure option, après garder ses vêtements plus longtemps, car elle implique moins de transport et de traitement. Cependant, les critiques affirment que la croissance du marché de l’occasion comporte également le risque que les consommateurs achètent plus et plus vite, en sachant qu’ils pourront de toute façon revendre leurs articles. Les chercheurs soulignent également que les vêtements doivent être d’assez bonne qualité pour être revendus plusieurs fois.
Les chercheurs concluent que les pratiques existantes, dont l’objectif est de prolonger le cycle de vie des textiles, ont un impact climatique nettement plus faible que le recours à de nouvelles innovations dites circulaires, telles que les formules de location ou les nouvelles méthodes de production de fibres réutilisables à partir de déchets textiles. « Il s’ensuit logiquement que, pour réduire le risque global de réchauffement climatique, les vêtements et tous les autres textiles devraient être utilisés le plus longtemps possible. »