Bien que les mesures sanitaires prennent fin, la chaîne INNO remet la moitié de son personnel au chômage temporaire. Les ventes n’y vont pas bien.
Le consommateur est frileux
La grande relance après la pandémie ne se produit toujours pas pour la chaîne de grands magasins INNO. Depuis les soldes d’hiver, c’est très calme dans les magasins et les chiffres de vente ne sont absolument pas ce qu’ils devraient être. Le détaillant met donc au chômage temporaire la moitié du personnel des 16 magasins belges et du siège social.
Pour préciser, cela ne concerne que le propre personnel de la chaîne. Les employés des shop-in-shops des marques ne sont pas touchés. Depuis lundi déjà, 50 % du personnel de vente reste à la maison, en plus de 25 % de la direction, des directeurs, des chefs de rayon et des premiers vendeurs. Au total, 700 personnes ont été touchées.
Néanmoins, les syndicats restent confiants et relativisent la situation. Juste après la crise de la couronne, il y a déjà une autre crise, avec la guerre en Ukraine et l’inflation, les prix du pétrole et de l’énergie. Le consommateur est donc très prudent, déclare à la RTBF Valérie Van Walleghem du syndicat SETCA. La mesure court jusqu’à la fin du mois de juin, à l’exception de la semaine du 2 mai, où tout le monde travaillera – un peu ironiquement – pour célébrer le 125e anniversaire de la chaîne de grands magasins.
INNO vient pourtant d’investir dans un relooking l’année dernière. Quatre magasins (Schoten, Liège, Louvain et Sint-Niklaas) ont déjà été entièrement rénovés, un véritable ‘rebranding’ a été effectué et la chaîne a lancé une place de marché en ligne. Les premiers résultats du magasin test de Schoten étaient excellents, selon le PDG Armin Devender, mais le magasin rénové de Liège est maintenant l’un des moins performants. Il reste à voir si les rénovations prévues des autres magasins se dérouleront comme prévu.