La crise du coronavirus provoque une chute sans précédent des ventes chez Primark : la chaîne irlandaise de mode discount ne dispose pas de boutique en ligne sur laquelle se rabattre, les ventes ont donc littéralement chuté à zéro au cours du mois dernier.
Champ de bataille
Selon la société mère AB Foods, le chiffre d’affaires mensuel de Primark est passé de 650 millions de livres sterling (environ 750 millions d’euros) à zéro. C’est que l’entreprise a annoncé lors de la présentation de ses chiffres semestriels, qui couvrent la période comprise entre septembre 2019 à février 2020. Dans de nombreux pays, les mesures prises dans la lutte contre le coronavirus ont entraîné la fermeture de tous les magasins Primark et la mise au chômage technique de 68 000 travailleurs. Comme la chaîne de mode ne peut compter que sur les ventes physiques, la crise du coronavirus frappe très durement l’entreprise irlandaise.
En outre, le moment et les circonstances dans lesquelles les magasins pourront rouvrir restent encore incertains. « Si nous sommes autorisés à rouvrir nos magasins Primark, nous devons les rendre surs pour notre personnel et nos clients, même si cela signifie permettre l’accès à nos magasins à un plus petit nombre de personnes à la fois et accepter, par conséquent, un chiffre d’affaires moins important, dans tous les cas jusqu’à ce que le risque restant soit minime », a déclaré le PDG George Weston.
Faible baisse des bénéfices
Primark a également annoncé verser 370 millions de livres (420 millions d’euros) supplémentaires à ses fournisseurs pour les commandes en cours de production ou devant encore être livrées, rapporte la Retail Gazette. Il y a peu, la société avait l’objet de critique pour avoir annulé un certain nombre de commandes. Une autre mesure coûteuse est la provision de 284 millions de livres (325 millions d’euros) que la chaîne met de côté pour les stocks invendus.
Au cours des six mois précédant l’arrivée du coronavirus, Primark a réalisé un chiffre d’affaires de 3,71 milliards de livres sterling (4,2 milliards d’euros), soit 2,2 % de plus qu’à la même période de l’année précédente. Cette hausse s’explique par l’augmentation sa surface commerciale, puisque, sur base comparable, les ventes ont diminué de 0,5 %. Le bénéfice d’exploitation ajusté est passé de 451 millions de dollars à 441 millions de dollars (500 millions d’euros) lors de cette même période.