Les avis sont mitigés en cette fin de saison des soldes. Si une légère euphorie règne à Anvers, d’autres sont déçus.
Modérément positif
Mode Unie, la fédération des entrepreneurs indépendants du secteur de la mode, estime que les résultat des soldes est « modérément positif ». Un peu plus de 25 % des commerçants ont fait mieux que l’année dernière, tandis qu’environ la moitié ont fait moins bien. En moyenne, le résultat est au même niveau que l’hiver dernier. « Avec la généralisation du télétravail, les restrictions dans le secteur horeca, l’interdiction des événements et beaucoup de clients en quarantaine, un statu quo par rapport à l’année dernière est un résultat modérément positif », déclare Isolde Delanghe, directrice de Mode Unie. Selon l’organisation wallonne des indépendants UCM, le chiffre d’affaires était encore environ 15 % inférieur à celui de 2019.
Au niveau régional, les différences sont toutefois considérables. Ainsi, des villes comme Gand, Anvers, Hasselt et Liège ont bénéficié de l’afflux de consommateurs hollandais, qui ne pouvaient pas faire leurs achats dans leur pays. Selon Nico Volckeryck, président du Syndicat neutre des indépendants (SNI) de la ville d’Anvers, les commerçants de la ville de l’Escaut ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de pas moins de 30 %. « Une augmentation qui ne concernent pas seulement les commerçants du Meir. Les magasins des petites rues secondaires ont également bénéficié de l’arrivée des Hollandais », a-t-il déclaré dans Gazet Van Antwerp.
L’intérieur du pays n’a pas bénéficié de « l’effet hollandais ». « Je vais être honnête : les soldes n’ont pas été très bonnes », déclare Katrijn Verlinden, du magasin de vêtements pour femmes MarieFleur à Lierre. Verlinden pointe surtout du doigt les mesures de lutte contre le coronavirus, qui ont empêché la tenue de nombreuses fêtes et événements. « Les clients doivent pouvoir revendiquer qu’ils ont besoin d’une nouvelle tenue pour une fête. Mais s’il n’y a presque pas de fêtes, c’est évident qu’ils ne viennent pas. »