(mis à jour) Les nouveaux propriétaires de Galeria Karstadt Kaufhof souhaitent conserver quelque 70 magasins. Toutefois, beaucoup de choses dépendent encore des propriétaires et des créanciers. Inno ne fait pas non plus partie de l’acquisition.
Le courage entrepreneurial
Le groupe d’investissement NRDC, propriétaire de Hudson’s Bay, ne reprend pas tout seul Galeria Karstadt Kaufhof : le milliardaire américain Richard Baker forme pour l’occasion un consortium avec l’entrepreneur allemand Bernd Beetz et son véhicule BB Kapital. Après la reprise, c’est également Beetz, âgé de 73 ans, qui dirigera le groupe de grands magasins en tant que président, avec l’équipe de direction existante et le PDG Olivier van den Bossche.
Cette décision a été notariée mardi dans un contrat d’investissement, qui stipule également que les nouveaux propriétaires ont l’intention de conserver plus de 70 des 92 magasins. Le curateur Stefan Denkhaus a déclaré que les acquéreurs avaient impressionné par leur « courage entrepreneurial, un concept commercial viable et une solidité financière avérée ».
Un mode de vie
Toutefois, il reste à savoir combien de grands magasins resteront en place et si l’opération sera menée à bien. Il faut d’abord attendre que les propriétaires négocient les contrats, puis que le tribunal et les créanciers approuvent le plan d’insolvabilité à la fin du mois de mai.
Si tout se passe bien, le curateur Denkhaus prévoit de passer le flambeau aux nouveaux propriétaires d’ici à la fin du mois de juillet. Ils sont d’ores et déjà convaincus de pouvoir remettre Galeria sur les rails, car « les grands magasins font partie du mode de vie allemand ». Toutefois, il faudra d’abord procéder à une vaste restructuration : la fermeture du siège d’Essen est d’ores et déjà certaine et plus de 450 postes administratifs – soit la moitié du total – disparaîtront.
Une procédure de vente est toujours en cours pour la filiale belge Inno. Par conséquent, les grands magasins ne sont pas concernés par la reprise. Cela signifie que le temps presse pour le détaillant : Galeria espérait vendre Inno afin d’obtenir des liquidités pour les créanciers, mais les magasins se retrouvent désormais orphelins. Le liquidateur décidera ultérieurement qui sera le futur propriétaire.