« Contraints par la concurrence des chaînes de mode »
Selon le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI), parmi les 387 commerçants interrogés, un commerçant sur cinq pratique la vente conjointe (du style 2 achetés, 1 gratuit) à l’approche des soldes d’été, et ce surtout à partir de la deuxième moitié du mois de juin. La tendance à la hausse se poursuit donc, car l’an dernier ils étaient 19% et l’année auparavant 11% seulement.
« Que les commerces de mode adhèrent à la pratique des ventes couplées est lié au fait que pratiquement toutes les grandes chaînes proposent des offres conjointes. De nombreux commerçants estiment qu’ils sont obligés de participer à cette tendance pour des raisons de compétitivité », indique Christine Mattheeuws, présidente du SNI.
Parfaitement légale, tout comme les soldes déguisées
La vente couplée est une pratique autorisée depuis 2010, étant donné que la loi sur les pratiques du marché et la protection des consommateurs permet les offres conjointes tant en dehors que durant la période d’attente. « Les avantages au niveau du prix lors d’offres conjointes sont liés à une quantité minimale et ne sont donc pas considérés comme une annonce de réduction de prix. Seules les ventes couplées qui s’apparentent à une concurrence déloyale, comme des actions promotionnelles trompeuses ou trop agressives, sont interdites » explique Christine Mattheeuws.
Les soldes déguisées, une pratique où le vendeur signale au client qu’il aura droit à une réduction sur certains vêtements, sont elles aussi autorisées durant la période d’attente, pour autant que le commerçant n’affiche pas la réduction. Selon le SNI, seuls 14% des commerces de mode pratiquent ce type de soldes et essentiellement pour leurs clients fidèles. Néanmoins 64% des commerçants de mode indépendants ne sont pas fans des ventes couplées, ni des soldes déguisées : ils préfèrent attendre les soldes pour accorder des réductions, conclut l’organisation des indépendants.
Traduction : Marie-Noëlle Masure