Alors que la période d’attente vient juste de commencer, les bonnes affaires se multiplient à la fois en ligne et dans les rues commerçantes. « Complètement intenable », a commenté le SNI, le syndicat neutre des indépendants.
Surenchère depuis le confinement
La période d’attente – durant laquelle les réductions ne sont pas autorisées jusqu’au début (différé) de la période des soldes le 1er août – a officiellement commencé. Mais on peut se demander si elle aura beaucoup d’effet cette année : en Belgique comme à l’étranger, en ligne et hors ligne, les annonces de bonnes affaires fleurissent partout. « Déjà les soldes ! Des réductions jusqu’à 50 % », titrait notamment ZEB, opposant notoire de la période d’attente, dans un mailing.
Jorg Snoeck, le fondateur de RetailDetail, avait déjà averti que le report des soldes après le confinement déclencherait une surenchère. Les entreprises de mode se retrouvent en effet avec des piles d’invendus dans leur collection de printemps dont elles veulent se débarrasser à tout prix. Et H&M avait prédit la semaine dernière une pression sur les marges causée par des remises importantes pour le trimestre en cours.
Un commerce sur six au bord de la faillite
« Cette guerre des prix permanente est totalement intenable, a fortiori en cette période compliquée », a réagi Christine Mattheeuws (Syndicat neutre pour indépendants, SNI) dans les colonnes du Standaard : « Un magasin de vêtements sur six est au bord de la faillite. »
Le bureau d’informations commerciales Trends Business Information a calculé que 55 % des acteurs de la mode souffriront d’un manque de liquidités. Christine Mattheeuws appelle donc à ne pas entrer dans cette guerre des prix, la période d’attente étant « indispensable pour rattraper une partie de la saison perdue ».